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Titre Une enclave scindée. L'évolution économique des populations cubaines et cubano-américaines de Miami
Auteur Alejandro Portes, Vincent Bloch
Mir@bel Revue Problèmes d'Amérique Latine
Numéro no 117, été 2020 Cuba
Rubrique / Thématique
Dossier. Cuba : les aléas de la ligne révolutionnaire
Page 41-65
Annexes Tableaux
Mots-clés (géographie)Cuba Etats Unis Miami
Mots-clés (matière)diaspora économie locale emploi immigré intégration sociale minorité niveau de vie réfugié politique relations bilatérales revenu solidarité travailleur indépendant
Résumé Les premières vagues d'émigrants venus de Cuba ont joué un rôle essentiel dans l'essor de Miami et ont connu une réussite entrepreneuriale qui a fait d'eux une minorité modèle aux États-Unis. L'arrivée des réfugiés de Mariel en 1980 a conduit à un renversement de situation. Stigmatisés par les médias nord-américains, peu enclins à poursuivre depuis les États-Unis le combat contre le régime castriste, ils ne bénéficièrent pas des réseaux de solidarité qui avaient permis aux exilés précédents de trouver du travail dans les entreprises de l'enclave cubaine, d'aller de l'avant et de devenir eux-mêmes entrepreneurs. Ils cherchèrent alors à préserver les liens avec leurs parents restés à Cuba, sans rompre totalement avec leur pays d'origine. Le clivage entre les premières générations d'exilés, de culture classique, aux revenus élevés, et marqués par l'anticommunisme, et les migrants arrivés au XXIe siècle, peu engagés politiquement, appauvris, et qui retournent fréquemment à Cuba, remonte en fait à l'exode de Mariel.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The first waves of emigrants from Cuba played a pivotal role in Miami's development and enjoyed an entrepreneurial success that made them a model minority in the United States. The arrival of Mariel's refugees in 1980 led to a reversal of the situation. Stigmatized by the North American media, reluctant to continue the fight against the Castro regime from the United States, they were not the beneficiaries of the networks of solidarity that had allowed earlier exiles to find jobs in Cuban enclave firms, move ahead, and eventually become entrepreneurs themselves. They then sought to preserve the ties with their parents who had remained in Cuba, without breaking completely with their country of origin. The bifurcation between the first generations of exiles, of classical culture, with high incomes and marked by anticommunism, and the migrants who arrived in the 21st century, politically uncommitted, impoverished, and frequently returning to Cuba, in fact dates back to Mariel's exodus.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PAL_117_0041 (accès réservé)