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Titre Le traditionalisme dans les relations professionnelles au Japon
Auteur Kazuo Okochi
Mir@bel Revue Sociologie du travail
Numéro vol. 8, no 2, avril-juin 1966
Page 16 pages
Résumé Les relations professionnelles au Japon ont longtemps reposé sur une idéologie qui leur donnait pour modèle les relations , empruntées à la société féodale , de dépendance et de soumission entre maître et serviteur. Cette idéologie , directement opposée aux exigences du capitalisme industriel , ne s'est pas traduite aussitôt dans les faits : une forte mobilité de la main-d'œuvre, particulièrement de la main-d'œuvre qualifiée, s'y opposait. C'est surtout après la première guerre mondiale que la division du travail et la rationalisation, comme le développement des très grandes entreprises, ont permis d'attacher strictement le salarié à son entreprise (emploi à vie, salaire lié à l'ancienneté, avantages sociaux importants). Le syndicalisme, longtemps réprimé ou remplacé par des comités paritaires, s'est développé selon cette structure, ne regroupant que les salariés permanents dans le cadre de l'entreprise. Sera-t-il capable de sortir de ce cadre étroit, où se perpétuent des relations humaines de dépendance, et de rendre son unité au marché du travail ?
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/sotra_0038-0296_1966_num_8_2_1263