Titre | The Political Economy of Revolution and Institutional Change: the Elite and Mass Revolutions | |
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Auteur | Mehrdad Vahabi, Philippe Batifoulier, Nicolas Da Silva | |
Revue | Revue d'économie politique | |
Numéro | vol. 130, no 6, novembre-décembre 2020 The Political Economy of Conflict and Institutions | |
Page | 855-889 | |
Résumé |
Dans cet article nous interrogeons une difficulté profonde de la littérature économique
portant sur les questions du conflit et de révolution. Le conflit en général et la révolution en particulier ne sont pas nécessairement négatifs ou le « côté obscur de l'intérêt
personnel » ou de mauvaises choses. Ils peuvent être la source d'efficacité politique et
économique en fonction de leur incidence sur le changement institutionnel. La révolution échappe à la dichotomie d'Hirschman sur les mécanismes correctifs, prise de
parole (voice) versus défection (exit). Nous considérons la révolution comme un cri ou
hurlement (scream) qui conduit à rejeter les règles du jeu existantes et à proposer de
nouvelles règles du jeu. Notre cadre théorique suggère que les révolutions sont une
source d'innovation institutionnelle caractérisée par un processus de
dé-institutionnalisation et de ré-institutionnalisation. La sélection adaptative, au sens de
Veblen, fondée sur la différenciation, l'héritage et la sélection via une lutte pour la
survie, fournit une explication endogène à ces processus. Nous explorons alors
l'impact de la révolution sur le changement institutionnel en nous intéressant à deux
types de révolutions, les révolutions d'élite et les révolutions de masse. Les premières
sont dirigées par une fraction des anciennes élites, tandis que les secondes sont guidées par des groupes sociaux et des classes sociales qui étaient auparavant non dominantes. La Glorieuse révolution britannique de 1688 et la Révolution française de 1789
sont des figures emblématiques de ces deux types de révolutions. La séparation entre
la propriété et la souveraineté a été accomplie par ces deux révolutions mais par
différentes voies d'innovations institutionnelles. Nos références sur la Révolution britannique sont exclusivement limitées aux anciens et aux néo-institutionnalistes afin de
discuter leur cadre théorique et une conception du conflit centrée sur la négociation.
Notre analyse de la Révolution française s'appuie sur notre propre cadre théorique et
sur les éléments de preuve empiriques disponibles dans littérature historique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In this paper, we question a very deep-rooted bias in the economic literature with
regard to conflict and revolution. Conflict in general and revolution in particular are not
necessarily “dark side of self-interest” or bad things. They may be sources of political
and economic efficiency depending on their incidence on institutional change. Revolution escapes from Hirschman's dichotomous corrective mechanisms of “voice” versus
“exit”. We consider revolution as scream exiting from existing rules and voicing new
rules. Our theoretical framework suggests that revolutions are a source of institutional
innovation characterized by a process of de-institutionalization and
re-institutionalization. The Veblenian “selective adaptation” on the basis of differentiation, inheritance and selection through a survival struggle provides an endogenous
explanation of its different stages. We explore the impact of revolutions on institutional
change by focusing on two major types of revolutions, namely the elite revolution and
the mass revolution. The former is led by a fraction of the old elite group, while the
latter is driven by social groups and classes that were previously non-dominant. The
1688 British Glorious Revolution and the 1789 French Revolution are emblematic figures of these two types of revolutions. The great demarcation between property and
sovereignty was accomplished by both revolutions traversing through different patterns of institutional innovation. Our references to the British revolution are exclusively
limited to old and new institutionalist authors to show the consistency between their
theoretical framework and conflict as a means of bargaining. By contrast, our analysis
of French revolution tries to test the consistency of our theoretical framework in light of
empirical evidence. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_306_0013 |