Titre | Forced Confessions as Identity Conversion in China's Concentration Camps | |
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Auteur | Magnus Fiskesjö | |
Revue | Monde Chinois | |
Numéro | no 62, 2020/2 Les mécanismes de la répression en région ouïghoure | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Les mécanismes de la répression en région ouïghoure |
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Page | 28-43 | |
Mots-clés (matière) | camp de concentration minorité | |
Mots-clés (géographie) | Chine | |
Résumé |
Cet article se concentre sur les témoignages d'aveux forcés produits depuis 2017 à l'intérieur des « camps de concentration chinois » dans la région ouïghoure. Nous savons que de nombreux détenus doivent passer tous les jours des heures à avouer des fautes commises dans le passé, généralement forcés d'admettre des pulsions religieuses extrémistes et djihadistes, un défaut de loyauté envers le Parti communiste chinois ou bien une fierté excessive vis-à-vis de leur culture indigène. Même si les preuves de ces procédures peuvent sembler fragmentées, je soutiens que ce rituel de confession forcée est au cœur des procédures de « conversion d'identité » mises en place dans les camps de concentration du Xinjiang (Turkestan oriental) et par le moyen desquels on cherche à convertir les peuples autochtones en chinois à l'identité culturelle pure. Je cherche à rassembler et à analyser des exemples et des incidents de telles confessions, dans les camps et dans la société. Je compare ces pratiques de confession forcée avec celles utilisées contre les avocats chinois, les journalistes, les fonctionnaires et d'autres, qui sont souvent affichées à la télévision d'État. La différence étant la suivante : bien que les méthodes se recoupent à certains égards, les détenus Ouïghours autochtones ne sont généralement eux jamais exposés au public via les médias d'Etat. La principale différence restant que le dispositif coercitif des camps vise non seulement à imposer une conformité politique au Parti, mais aussi à produire une véritable conversion d'identité en ce qui concerne l'appartenance ethnique – ce qui équivaut bien à une forme de génocide. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article is focused on the testimonies of forced confessions inside the Chinese concentration camps in the Uyghur region, since 2017. We know that many detainees spend hours daily on confessing wrongs in their past, typically forced to admit to religious extremist and jihadist tendencies, insufficient loyalty to the Chinese Communist Party, or excessive pride in indigenous culture. The evidence for these procedures is fragmented, but I nevertheless argue that this ritual of forced confession is at the core of the identity-conversion procedures in the concentration camps in Xinjiang (East Turkestan) which seek to convert indigenous people into a loyal Chinese identity. Here I seek to collate and analyze examples and incidents of such confessions, in the camps, and across society. I also to compare this to the forced confession practices against Chinese lawyers, journalists, officials, and others, who are often displayed on state TV. While the methods overlap in key respects, indigenous detainees are typically never put on public display. The main difference is that procedure in the camps is intended to not only enforce political compliance, but identity conversion with respect to ethnicity — which amounts to genocide. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOCHI_062_0028 (accès réservé) |