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Titre Beautifying Uyghur Bodies: Fashion, “Modernity,” and State Discipline in the Tarim Basin
Auteur Timothy Grose
Mir@bel Revue Monde Chinois
Numéro no 63, 2020/3 Crise ouïghoure. Transformation et reconstruction des identités
Rubrique / Thématique
Dossier. Crise ouïghoure : transformation et reconstruction des identités
Page 12-29
Mots-clés (géographie)Chine
Mots-clés (matière)condition féminine islam minorité religieuse modernisation moeurs vêtement
Résumé Reléguée en petits caractères de la campagne des « Trois Nouveautés » (san xin huodong) du Parti communiste chinois (PCC), qui a débuté en 2017, se trouve l'interdiction de porter des « vêtements étranges » (chuandai qiguai). Bien que vague, cet énoncé signale un nouvel engagement dans la standardisation des pratiques vestimentaires ouïghoures. En 2011, avait déjà été mise en place une initiative multimédia de 8 millions de dollars américains sur 5 ans pour promouvoir une mode féminine « moderne » et encourager les femmes éduquées à retirer le voile islamique : le « Projet Beauté » (liangli gongcheng). Toutefois, la campagne plus récente visant à modifier l'apparence des Ouïghoures inclut aussi bien l'élimination du vêtement pieux que la dé-ethnicisation des standards locaux de beauté. A partir de rapports gouvernementaux et sur la base du concept foucaldien de « bio-pouvoir », cet article présente et examine les stratégies – création de concours de beauté, ouverture de salons et formation d'esthéticiennes – imposées par le PCC pour redéfinir la beauté féminine et transformer ces femmes en sujets chinois dociles.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Buried near the bottom of the Chinese Communist Party's (CCP) “Three News” Initiative (Ch. san xin huodong), which began in 2017, is the prohibition against “strange clothing” (Ch. chuandai qiguai). Although vague, this statement appears to signal a recommitment to standardizing sartorial practices among Uyghurs. In 2011, officials unrolled a five-year, US$8 million dollar multi-media campaign that promoted “modern” female fashion and educated women to discard their Islamic veils, which they called “Project Beauty” (Ch. liangli gongcheng). In contrast, this more recent attempt to alter Uyghur appearances extends from eliminating pious dress to de-ethnicizing local standards of beauty. Drawing on government reports and informed by Foucault's concept “biopower,” this essay introduces and interrogates the strategies—staging beauty pageants, building salons, and training beauticians—the CCP imposes to redefine Uyghur feminine pulchritude in order to transform these women into docile Chinese subjects.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOCHI_063_0012 (accès réservé)