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Titre A hidden treasure: the importance of Markus Nummi's Kiinalainen puutarha in the face of current events in the Uyghur region
Auteur Martyna Kokotkiewicz
Mir@bel Revue Monde Chinois
Numéro no 63, 2020/3 Crise ouïghoure. Transformation et reconstruction des identités
Rubrique / Thématique
Dossier. Crise ouïghoure : transformation et reconstruction des identités
Page 46-59
Mots-clés (matière)appartenance religieuse culture écrivain langue littérature minorité patrimoine culturel vie quotidienne
Résumé Le roman de Markus Nummi, intitulé Kiinalainen Puutarha (en français Le jardin chinois), ne décrit pas la crise récente qui peut être observée au Turkestan oriental. Son intrigue principale évoque les événements du début à la première moitié du XXe siècle. Il ne s'agit pas non plus d'un roman finlandais très récent, puisqu'il a été publié en 2004. Le principal objectif de l'auteur aurait pu être de transmettre certaines vérités universelles tout en soulignant certains faits propres à l'histoire de la Finlande. Cependant, à la lumière des événements dramatiques qui se déroulent dans la région qu'il a choisie comme décor de son intrigue, certains éléments plus spécifiques de l›histoire méritent d›être revus. Analyser la manière dont la culture locale est décrite par Nummi permettra de montrer le rôle de la littérature en tant qu'outil de sensibilisation à la région comme moyen pour encourager les écrivains à concevoir celle-ci comme une sorte de canal de documentation. De fait, Markus Nummi a réussi à dépeindre une étape importante de l'histoire ouïghoure. Les ouvrages écrits récemment pourraient ainsi faire écho au chef d'œuvre de Nummi et apporter un autre témoignage du long martyrologue de la nation Ouïghoure. En d'autres termes, bien qu'il ne constitue pas lui-même un témoignage de la crise récente, le roman de Nummi pourrait servir d'exemple de la façon dont une œuvre de fiction peut en devenir un. Par conséquent, l'objectif de l'article est d'examiner comment l'auteur décrit la vie des minorités ethniques, quels éléments de la vie quotidienne, de la culture, des questions religieuses et linguistiques ont été incorporés dans l'intrigue principale, faisant du roman une chronique vivante du passé de la région ouïghoure. Deuxièmement, ce qui semble beaucoup plus important au regard des événements récents, le but de l'analyse de la culture ouïghoure comme motif présent dans la littérature mondiale est de souligner sa contribution au patrimoine humain, de souligner ce que le monde perd en permettant par sa passivité un tel génocide culturel. Enfin, un objectif tout aussi important est de faire valoir que la mise en évidence de ces trésors littéraires partiellement oubliés peut simplement encourager d'autres écrivains, pas seulement ceux venant de la région ouïghoure, à aborder le problème d'un point de vue littéraire. Cela signifierait transmettre des témoignages par des moyens littéraires.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Markus Nummi's novel Kiinalainen Puutarha (The Chinese Garden) does not depict the recent crisis that can be observed in East Turkestan. Its main plot evokes the events from between the beginning and the first half of the 20th century. Neither is it the most recent Finnish novel, having been published in 2004. The author's main aim might have been to convey some universal truths as well as to highlight some facts connected with the history of Finland. However, in the light of dramatic events taking place in the region he has chosen as the setting for his plot, other, more specific elements of the story are worth some re-approach. Highlighting the way how the local culture is described by Nummi would emphasize the role of literature as a tool in spreading awareness about the region and, secondly, encourage writers to benefit from it as a form of documentation channel. Markus Nummi managed to depict and therefore to document a certain stage of Uyghur history. Works written recently could be both a kind of response to the Nummi's masterpiece as well as another testimony of the nation's martyrology. In other words, despite not being a testimony of the recent crisis, Nummi's novel could serve as an example of how a work of fiction can actually become one. Therefore, the aim of the article is to examine how the author depicts life of the ethnic minorities, which elements of everyday life, culture, religious and linguistic issues have been incorporated into the main plot, making the novel a vivid chronicle of the past of the Uyghur Region. Secondly, what seems much more important in the view of the recent events, the aim of the analysis of the Uyghur culture as a motive present in the world literature is to emphasize its contribution to the human heritage, emphasize what the world is losing while giving permission to a cultural genocide. Last but not least, an equally important aim is to argue that highlighting such partially forgotten literary treasures may simply encourage other writers, not only those coming from the Uyghur Region, to approach the problem from the literary point of view. It would mean transmitting testimonies through literary means.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOCHI_063_0046 (accès réservé)