Titre | Fuites frontalières entre le Guyana et le Venezuela : migrations et contrebande dans un village amérindien | |
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Auteur | Olivier Allard | |
Revue | Cahiers des Amériques Latines | |
Numéro | no 93, 2020 Relations sociales, relations ethno-raciales dans les trois Guyanes | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Relations sociales, relations ethno-raciales dans les trois Guyanes (Guyana, Suriname, Guyane française) |
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Page | 29-48 | |
Résumé |
À partir d'une enquête de terrain menée dans un village amérindien du Guyana, à proximité du Venezuela, cet article explore les modalités d'existence de la frontière pour les populations locales. Celles-ci sont très conscientes que la frontière, épaisse et poreuse, crée un différentiel entre les deux pays, ce qui donne leur raison d'être aux circulations et aux transactions, notamment à la migration de réfugiés venus du Venezuela, à la contrebande de carburant ou au commerce de marchandises et de nourriture. Ces activités suscitent aussi de la rivalité et de la compétition entre des acteurs très variés. La population de la région est caractérisée par de multiples formes de différenciation, et les personnes qui migrent entre le Venezuela et le Guyana circulent aussi entre deux régimes d'identité : être amérindien ou non, être vénézuélien ou guyanien, par exemple, n'a pas la même signification dans tous les contextes. Enfin, l'article s'attache à nuancer l'affirmation courante suivant laquelle les populations frontalières résisteraient à l'imposition de la frontière par les États. Les personnes qui résident au Guyana, y compris les migrants, souhaitent aussi que celle-ci joue son rôle de barrière protectrice face à la violence qui touche aujourd'hui le Venezuela. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Based on fieldwork conducted in an Amerindian village in Guyana, located close to Venezuela, this article investigates how the border exists for local residents. Everyone is aware that the border, thick and porous, creates a differential between the two countries that motivates circulations and transactions, especially the migration of refugees from Venezuela, the smuggling of fuel, or the trade of food and other commodities. Such activities trigger rivalry and competition between the different actors involved. The local population is characterized by multiple forms of differentiation, and people who migrate between Venezuela and Guyana also move between two identity regimes: being Amerindian or not, being Venezuelan or Guyanese, do not hold the same meaning in all contexts. Finally, this article attempts to nuance a common argument : that people living in borderlands resist the imposition of borders by states. Those who reside in Guyana, including migrants, also want the border to act as a barrier, protecting them from the violence that currently affects Venezuela. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/cal/10523 |