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Titre Une école malgré tout dans le Territoire de l'Inini (1930-1960)
Auteur Edenz Maurice
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 93, 2020 Relations sociales, relations ethno-raciales dans les trois Guyanes
Rubrique / Thématique
Dossier. Relations sociales, relations ethno-raciales dans les trois Guyanes (Guyana, Suriname, Guyane française)
Page 49-71
Résumé Cet article s'intéresse à la collaboration entre les autorités politiques françaises et boni, de la fin des années 1930 à la fin des années 1960, autour de la question de la scolarisation de ce peuple marron dans le système français, en dépit des assignations raciales extrêmes qui s'expriment dans le Territoire de l'Inini, situé au sud de la colonie de la Guyane française érigée en département à compter de 1946. Il restitue le contexte qui voit le gouvernement colonial français approuver unanimement la revendication boni d'établir une école dans leur « pays ». Puis examine ce projet du point de vue des Boni et analyse comment le Suriname, en tant qu'ennemi commun, permet de nouer cette collaboration inattendue. En effet, celle-ci s'inscrit dans un espace frontalier convoité, le bassin du Maroni. Si Français et Boni espèrent les uns et les autres tirer profit de ce projet scolaire, l'alliance qui se noue entre eux montre finalement que la fixation de la frontière de la Guyane est le produit d'une nécessaire coopération, qui dépasse les dynamiques de racialisation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article focuses on the collaboration between the french and the boni political autorities from the late 1930s to the late 1960s on the issue of the schooling of the maroon population in the French system, in spite of the inordinate racial assignments discernible in the Territory of the Inini. This territory was located in the south of the colony of French Guiana, which became a department in 1946. This article establishes the context in which the French colonial government unanimously approved the boni demand to build a school in their “country”. Then it examines this project from the Boni's point of view. It allows us to gauge how Surinam's position as a common enemy enabled this unexpected collaboration. Indeed, this collaboration was inscribed in the Maroni basin, a coveted border area. Finally, even though both French and Boni hoped to capitalize on this school project, their alliance shows that the establishment of the border of French Guiana was the product of a necessary cooperation, one which transcends the dynamics of racialization.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/cal/10573