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Titre Patrimonialisation du marronnage : usages et pratiques au Suriname
Auteur Jean Moomou
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 93, 2020 Relations sociales, relations ethno-raciales dans les trois Guyanes
Rubrique / Thématique
Dossier. Relations sociales, relations ethno-raciales dans les trois Guyanes (Guyana, Suriname, Guyane française)
Page 93-112
Résumé Cet article a d'une part pour objet de rendre lisible l'utilisation par les élites politiques créoles du Suriname de l'histoire des groupes marrons pour renforcer la construction d'un sentiment national et d'une conscience historique. Il dépeint d'autre part la manière dont le discours politique des nationalistes anticolonialistes de Paramaribo, dans les années 1950 et 1970, a produit des effets, à court et à long terme, dans la vie des descendants de Marrons businenge que sont les Saamaka, les Dyuka, les Kwinti, les Matawai, les Boni-Aluku et les Pamaka. Il s'agit de mesurer l'impact qu'a provoqué la « nouvelle histoire » (indépendance politique du Suriname depuis 1975), de voir la façon dont les générations de Businenge des années 1950 et 1980, ainsi que les nouvelles (depuis 1990), se sont approprié progressivement ces données urbaines (politiques mémorielles, culturelles) pour produire une mémoire historique, des pratiques culturelles et politiques nouvelles. L'étude s'appuie pour l'essentiel sur l'inscription de la mémoire de l'esclavage et du marronnage dans le tissu urbain de Paramaribo (monuments et noms des rues et des places).
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The aim of this paper is—on one hand—to give an understandable view of how the creole political elite of Surinam used the history of groups of Maroons to reinforce the construction of a sense of national identity as well as historical awereness.On another hand, this paper portrays how the political discourse of Paramaribo's anticolonialist-nationalists of the 1950's and the 1970's has impacted – on both short and long-term scales – the life of descendants of Businenge maroons such as Saamaka, Dyuka, Kwinty, Matawai, Boni-Aluku and Pamaka.The analysis is mainly based on the inclusion of the memory of slavery and maroonage within Paramaribo's urban web (monuments as well as streets and squares names).
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/cal/10704