Titre | L'utilisation des connaissances pour informer des politiques publiques : d'une prescription technocratique internationale à la réalité politique des terrains | |
---|---|---|
Auteur | Amandine Fillol, Kadidiatou Kadio, Lara Gautier | |
Revue | Revue française des Affaires sociales | |
Numéro | no 4, octobre-décembre 2020 Recherche, expertise et comparaisons internationales dans les politiques sociales et de santé | |
Rubrique / Thématique | Faciliter les interférences constructives |
|
Page | 103-127 | |
Résumé |
Le fait d'utiliser des connaissances explicites pour informer les décisions politiques est de plus en plus encouragé au niveau international, notamment par le mouvement d'information des politiques par les données probantes (evidence-informed policy making). Si la valeur sous-jacente à ce mouvement est de rationaliser le processus politique, les recherches en sciences sociales ont depuis longtemps permis d'observer que les connaissances sont des objets sociaux, dépendants des contextes politiques et économiques. L'objectif de notre analyse est de décrire à partir de trois études de cas (les politiques de protection sociale au Burkina Faso, une stratégie de transfert de connaissances sur les politiques de gratuité au Niger et la diffusion du financement basé sur la performance au Mali), comment ces connaissances, peuvent orienter la formulation des politiques publiques. Ces trois études de cas nous permettent d'observer que nous sommes loin des connaissances explicites comme vectrices de neutralité, de transparence et de reddition des comptes. Alors que la santé et la protection sociale sont des sujets prenant de plus en plus d'importance sur la scène globale, nous observons que l'utilisation des connaissances scientifiques ou de l'expertise est sensible aux intérêts, orientée par les institutions, et influencée par la mondialisation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The use of explicit knowledge to inform policy decisions is increasingly being promoted at the international level, especially through the evidence-informed policy making movement. While the underlying value of this movement lies in rationalizing policy-making processes, social science research has long observed that knowledge is a social object, one that is closely bound to political and economic contexts. The aim of our analysis is to describe how knowledge can inform public policy making, based on three case studies : social welfare policies in Burkina Faso, a knowledge transfer strategy on free health care policies in Niger, and the dissemination of performance-based funding in Mali. These contrast strongly with the ideal of explicit knowledge as a vector of neutrality, transparency and accountability. While health and social welfare are increasingly important issues on the global scene, our study shows that the use of scientific knowledge or expertise can be influenced by institutions, stakeholder interests and globalization. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_204_0103 (accès réservé) |