Titre | Évaluer le coût des politiques climat-énergie à base de renouvelables. Du bon usage des modèles d'optimisation sectorielle | |
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Auteur | Dominique Finon | |
Revue | Revue française d'économie | |
Numéro | vol. XXXV, no 2, cotobre 2020 | |
Page | 81-127 | |
Résumé |
Beaucoup de pays ont adopté une politique de transition bas carbone dans le secteur électrique qui est inefficiente car fondée principalement sur la promotion des énergies renouvelables (EnR) à grande échelle, à côté d'une tarification du carbone dont le rôle est totalement mineur. Dans cet article on s'intéresse aux exercices d'évaluation de ces politiques par comparaison avec des politiques qui placent toutes les technologies bas carbone sur le même plan, ce qui se fait avec des modèles complexes. Trois exercices montrent que les parts optimales des EnR à apports variables (EnRv) sont basses (au maximum 15 %), quel que soit le niveau du prix du carbone, même après prise en compte des sources de flexibilité (stockage, pilotage de la demande, intégration avec les systèmes voisins, usages intersectoriels des surplus des productions EnRv) qui rehaussent la valeur d'usage des EnRv. Mais ces résultats contrastent avec ceux d'un exercice très approfondi de l'Ademe qui, sans que soient testés des scénarios avec des hypothèses réalistes sur la flexibilité, prouveraient que le système électrique peut reposer de façon économique sur les seules EnR, en évacuant les autres technologies bas carbone dites « pilotables », dont le nucléaire. Cette comparaison met en évidence l'importance des hypothèses faites sur les diverses sources de flexibilité et les institutions nécessaires pour coordonner leur développement avec celui des EnRv, hypothèses qui expliquent les résultats en faveur des EnRv et en défaveur des technologies bas carbone pilotables. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Many countries have adopted a low-carbon transition policy in the power sector that is inefficient because it is mainly based on the promotion of variable renewable energy sources (VRE) at large scale, alongside carbon pricing which has only a minor role. This paper focuses on exercises to evaluate these policies in comparison with policies that place all low-carbon technologies on an equal footing, which is done with complex modelling of electricity system with large share of VREs. Three exercises show that the optimal shares of VRE are low (maximum 15%), whatever the level of the carbon price, even after taking into account the sources of flexibility (storage, demand management, integration with neighbouring systems, intersectoral coupling) that enhance the value of the VREs. But these results contrast with those of a very thorough exercise by Ademe which, without testing scenarios with realistic assumptions on flexibility, would prove that the power system can economically rely on VREs alone, without dispatchable low-carbon technologies, including nuclear. This comparison highlights the importance of the assumptions made about the various sources of flexibility and the institutions needed to coordinate their development with that of VREs, assumptions that explain the results in favour of VREs and against dispatchable low-carbon technologies. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFE_202_0081 |