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Titre Précarité des revenus, pauvreté des salaires : le cas des femmes en Italie
Auteur Elisabetta Ruspini, Chiara Saraceno
Mir@bel Revue Travail, genres et société
Numéro no 1, 1999 Travail et pauvreté : la part des femmes
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 87-118
Résumé L'analyse des données fournies par la Banque d'Italie permet aux auteures de vérifier l'hypothèse que la pauvreté des femmes qui travaillent est souvent compensée, mais aussi dissimulée, au sein de la famille. De fait, les données portant sur les ressources individuelles montrent que les femmes qui travaillent ont plus souvent que les hommes des revenus du travail inférieurs au seuil de pauvreté, en particulier si elles sont des indépendantes. D'autres recherches montrent aussi que les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes chez les travailleurs pauvres et que l'écart entre les salaires moyens des hommes et les salaires moyens des femmes atteint 20% ; en outre, l'écart le plus important concerne les femmes mariées. Même si cela ne signifie pas toujours qu'elles se trouvent dans une situation de pauvreté, étant donné qu'elles peuvent avoir accès à une part du revenu familial, ces éléments dénotent en tout état de cause une vulnérabilité soit dans le cadre des négociations intra-conjugales, soit dans le cas où le mariage se dissout. Cette vulnérabilité est confirmée par les acquis des recherches menées sur les effets économiques de la séparation conjugale. En conclusion, les auteures mettent l'accent sur les risques que fait courir aux femmes le recours de plus en plus fréquent aux tests d'évaluation des moyens d'existence des familles dans le domaine des politiques sociales.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The analysis of the data provided by the Bank of Italy enables the authors to confirm their hypothesis, according to which the poverty of working women is often compensated for, although concealed, within the family. Actually, data related to individual resources show that more often than men, women who work have work-related incomes that are lower than the poverty line, particularly if they are independent. Other studies also show that among poor workers, women are twice as numerous as men, and that the gap between the average male salary and the average female salary reaches 20 % ; furthermore, the gap is even wider for married women. Even if this does not necessarily mean that women are in poverty, given the fact that they have access to part of the family income, these elements point out female vulnerability in case of intra-marital negotiations or in case of marital separation. To conclude, the authors stress how risky the increasingly frequent recourse to evaluations of family financial resources in social policy are.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_001_0087