Titre | La feminisation d'une profession est-elle le signe d'une baisse de prestige ? | |
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Auteur | Marlaine Cacouault-Bitaud | |
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Revue | Travail, genres et société |
Numéro | no 5, 2001 Harcèlement et violence : les maux du travail | |
Rubrique / Thématique | Mutations |
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Page | 91-115 | |
Résumé |
Lorsque des femmes commencent à exercer une profession supérieure, des discours dépréciatifs sont tenus. Ils visent les professionnelles et l'activité, qui subiraient une dévalorisation. La même réaction est observable quand les effectifs féminins augmentent ou dépassent ceux des hommes. Une analyse qui prend en compte des représentations et des données d'enquête, qui intègre la dimension de la comparaison entre les époques, les professions et les sexes, permet de saisir les enjeux d'un discours récurrent. On distingue ce qui relève de stratégies pour éliminer la concurrence et ce qui renvoie à des évolutions d'ordre social et institutionnel. Certaines apparaissent comme problématiques, mais le processus de féminisation n'est pas en cause. Par ailleurs, les femmes n'occupent pas, dans l'ensemble, les positions les plus valorisées et les moins exposées. Le poste détenu, la spécialité, le mode d'exercice, qui impliquent plus ou moins de disponibilité pour la sphère privée, seraient aujourd'hui des lignes de partage. Les situations et les choix concrets des femmes et des hommes sur le lieu de travail et dans la famille, sont-ils susceptibles de questionner les divisions et les hiérarchies traditionnelles ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
When women start exercizing a high-class profession, depreciative comments are held. They aim at female professionals and their activity field, which is supposed to be depreciated. The same reaction has been observed when women start outnumbering men in a field. What is at stake in these recurrent reactions can be grasped if their analysis includes representations and survey results as well as comparisons in time, among professions and between genders. Strategies to eliminate competition must be distinguished from social and institutional evolutions. Some of them are problematic, but the feminization process is not at stake. Besides, women on the whole do not hold the most valued and least exposed positions. The position held, the specialty, the exercise mode, which implies varying degrees of involvement in the private sphere, draw the line. Can situations and concrete choices of women and men on the workplace and in the family question traditional divisions and hierarchies? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_005_0091 |