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Titre L'ivg : un droit concédé encore à conquérir
Auteur Sophie Divay
Mir@bel Revue Travail, genres et société
Numéro no 9, 2003 Filles et garçons : pour le meilleur et pour le pire
Rubrique / Thématique
Mutations
Page 197-222
Résumé Cet article s'appuie sur les témoignages de femmes recueillis par observation participante dans le cadre d'entretiens obligatoires préalables à l'ivg. Ils relatent les obstacles qu'elles ont dû surmonter pour faire valoir un droit. Une part de leurs difficultés, voire souffrances, résulte des jugements de valeurs proférés par des professionnels du milieu médico-social ou par des membres de leur entourage, et également contenus dans les textes de loi. Force est donc de constater que l'avortement constitue, trente ans après sa légalisation, un stigmate moral dont il est en partie possible de se protéger à condition de vivre l'ivg dans la plus grande discrétion. L'association x, où le travail de terrain s'est déroulé, agit pour que les droits des femmes soient respectés et pour ce faire, revendique la suppression de l'entretien obligatoire. Les conseillères ont notamment aménagé les conditions de cet entretien afin de se démarquer de la fonction de contrôle social que la loi leur attribue. Ainsi rassurées, les femmes livrent les raisons de leur décision, ainsi que leur propre positionnement moral par rapport à l'ivg toujours aussi mal accepté socialement.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article is based on the testimonies of women gathered through participant observation of mandatory interviews prior to abortion. These women explain which obstacles they had to overcome to abort. Part of their difficulty, or even suffering, result from the judgements of professionals in the medical and social fields, or from their families, or from elements inherent in the law itself. It can only be observed that abortion still is a moral stigma thirty years after its legalization. The only way to avoid being stigmatized is to have the abortion in secret. The N.G.O. X, where the fieldwork took place, defends women's rights and aims therefore to suppress the mandatory interview. Its consultants have set up special conditions for this interview so as to avoid the social control of the interviewees, which the law demands. Thus reassured, women reveal the real reasons for their decision, and their own moral position on the still ill-accepted subject of abortion.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_009_0197