Titre | Professions au féminin : Représentation statistique, construction sociale | |
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Auteur | Thomas Amossé | |
Revue | Travail, genres et société | |
Numéro | no 11, 2004 Statistiques : retour aux sources | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Statistiques : retour aux sources |
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Page | 31-46 | |
Résumé |
La présence des femmes sur le marché du travail ne va pas de soi, dans les statistiques comme dans la réalité. En témoigne notamment la place des emplois féminins dans la nomenclature des professions et des catégories socioprofessionnelles (pcs) de l'Insee : au regard de professions masculines le plus souvent décrites avec une précision de diamantaire, les professions féminines apparaissent comme des agrégats statistiques aux contours et aux contenus imprécis ; trois fois moins nombreuses, elles ont en moyenne des effectifs trois fois supérieurs. La concentration statistique des emplois féminins, qui reflète une double ségrégation à la fois réelle et symbolique – d'une part les femmes accèdent peu à une majorité de professions, d'autre part celles qu'elles exercent n'occupent que peu de place dans la nomenclature –, renvoie à une construction socio-politique sexuée des métiers et qualifications qui s'exprime jusque dans la définition des catégories et règles de classement statistiques. Sans être neutre (comment pourrait-elle prétendre l'être ?), la nomenclature des pcs ne fait ainsi qu'enregistrer et prolonger les inégalités de représentation professionnelle entre hommes et femmes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The presence of women on the workplace is far from obvious, whether in statistics or in reality. Evidence of this can be found in the list of professions and of social and professional categories of the Insee, the French National Institute of Statistics and Economic Studies: with regard to male professions, which are most often described with detailed precision, female professions are grouped in statistical aggregates without any precise form nor content. Their number is one third that of male professions, whereas female professions gather three times more workers. The statistical concentration of female jobs reflects a double segregation, both real and symbolic: firstly, women have little access to a majority of professions; secondly, the professions they exercise take up little space in the list. This concentration results from a gendered social and political construction of professions and of qualifications that can be found even in the definitions of the categories and rules of the statistical classification. Far from neutral (how could it be?), the list of professions and of social and professional categories repertories and prolongates unequal professional representations of men and women. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_011_0031 |