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Titre Femmes et richesse : au-delà du PIB
Auteur Florence Jany-Catrice, Dominique Méda
Mir@bel Revue Travail, genres et société
Numéro no 26, 2011 Les individus font-ils bon ménage ?
Rubrique / Thématique
Mutations
Page 147-171
Résumé La mesure actuellement la plus utilisée pour recenser la richesse d'un pays est le Produit intérieur brut, qui représente la valeur monétaire des biens et services fabriqués une année donnée. Cet indicateur a été inventé au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Comme tous les indicateurs il est issu de « conventions », parmi lesquelles celle de ne pas considérer comme faisant partie de la richesse nationale les activités réalisées au sein du foyer, qui ont très longtemps été prises en charge par les seules femmes et dont la répartition reste encore aujourd'hui très déséquilibrée entre les femmes et les hommes. L'article vise dans un premier temps à revenir sur les raisons – implicites ou explicites – de cette exclusion. Il présente ensuite une des manières de faire justice à un certain nombre de revendications féministes qui considèrent légitime de prendre au moins la mesure de la contribution de la production domestique à la richesse nationale en réalisant une estimation monétaire de celle-ci. Après avoir envisagé les différentes méthodes d'estimation, jusqu'à la plus récente, proposée par la Commission Stiglitz et l'ocde, ainsi que les avantages et inconvénients de celles-ci, nous analysons dans une dernière partie une autre manière de dépasser les limites intrinsèques au pib : le développement de nouveaux indicateurs plus axés sur la santé sociale, en envisageant, de manière exploratoire, les modalités d'une meilleure prise en compte des inégalités entre femmes et hommes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The measure most widely used to express a country's wealth is the Gross National Product, which represents the monetary value of goods and services produced a given year. This indicator was invented in the after-war years. As all indicators, it is the product of conventions, among which that which excludes household activities from national wealth. These activities have long been performed by women only, and their distribution remains very unbalanced between men and women. This article first reconsiders the implicit and explicit reasons of this exclusion. It then shows one of the ways to render justice to a certain number of feminist claims to measure the contribution of domestic production to national wealth by estimating it in monetary terms. After having considered different methods to do so, up to the most recent ones proposed by the Stiglitz commission and the oecd, as well as the advantages and disadvantages of the latter, we finally analyze another way to trespass the intrinsic limits of the gnp: the development of new indicators more focused on social health and the exploration of a way to better take male-female inequalities into account.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_026_0147