Titre | L'Histoire des femmes aux États-Unis : Une histoire des droits humains | |
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Auteur | Linda K. Kerber | |
Revue | Travail, genres et société | |
Numéro | no 28, 2012 Variations France/États-Unis | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Variations France / États-Unis |
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Page | 25-44 | |
Résumé |
La quasi-totalité des questions traitées par des féministes depuis deux cents ans sont des questions de droits humains. La tradition juridique aux États-Unis est saturée par le concept de la « coverture », à savoir, des lois qui prétendent protéger les intérêts des femmes mais qui, en réalité, limitent l'autonomie des femmes ainsi que leur participation à la communauté politique. L'autorité des conjoints comprend des pouvoirs aussi extensifs qu'arbitraires sur les corps et les biens de leurs femmes. Par conséquent, le refus d'une gamme très large de droits humains aux femmes semble faire partie de l'ordre naturel. C'était donc aux femmes de nommer leurs griefs, d'élaborer les bases philosophiques de leurs demandes, d'entamer la lutte politique pour l'égalité. Les années 1960 et 1970 ont vu une évolution dans la manière dont le droit américain concevait les droits et les obligations des femmes. Des lois, auparavant perçues comme protectrices, sont dès lors interprétées comme discriminatoires, ce qui rend le droit américain plus conforme aux principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Pourtant, l'héritage de la « coverture » n'a jamais été complètement éradiqué, surtout en ce qui concerne la reproduction ainsi que les violences domestiques Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Virtually all of the public issues that feminists have embraced in the last two centuries are matters of human rights. The legal tradition in the United States has been permeated by "coverture": laws that purport to protect women's interests but serve to limit their autonomy and membership in the constitutional community. Husbands' authority to exercise expansive arbitrary power over their wives' bodies and their property made the denial of a wide range of human rights to adult women seem to be part of the natural order of things. It was left to women to name the harms they experienced, to develop philosophical grounding for their claims, and to struggle politically to achieve equitable treatment and equality. The 1960s and 1970s are distinctive for a shift in the way US law views women's rights and obligations. Laws that were once viewed as protective of women are now viewed as discriminatory toward them, bringing US law more closely into conformity with the principles of the Universal Declaration of Human Rights. Nevertheless, the legacy of coverture has not been completely eradicated, especially the field of reproductive rights and domestic violence. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_028_0025 |