Contenu de l'article

Titre Que reste-t-il de nos cours sur le genre ? : Témoignage d'un enseignant américain en "French studies" sur un campus américain
Auteur William Poulin-Deltour
Mir@bel Revue Travail, genres et société
Numéro no 31, 2014 Enseigner le genre
Rubrique / Thématique
Dossier  : Enseigner le genre  : un métier de Pénélope
Page 35-49
Résumé En réfléchissant sur ma pratique pédagogique d'enseignant de Gender Studies dans une petite université de Nouvelle-Angleterre, je reviens sur l'idée que les États-Unis seraient la Mecque mondiale des études sur le genre. Si ce champ d'études semble en effet prospérer ici, les apparences peuvent néanmoins être trompeuses. J'analyse les connaissances des étudiants américains sur le genre au début et à la fin de leurs cours de Gender Studies. Mon expérience révèle que la plupart d'entre eux arrivent en classe avec une vision essentialiste d'un système de genre hétérosexuel et binaire, et que les abreuver de textes de Judith Butler et de Michel Foucault n'est pas le meilleur moyen de subvertir leurs idées reçues. Vers la fin de l'article, j'en arrive à la conclusion que c'est peut-être ma propre pédagogie qui doit évoluer, afin d'encourager les étudiants à enquêter eux-mêmes sur le genre, en exploitant des sources originales et contemporaines, pour qu'ils appréhendent non pas tant ce qu'est le genre que ce qu'il fait.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Through a reflection on my own pedagogical practice in the Gender Studies classroom in a small college in New England, I evaluate the narrative of the United States as the Mecca of Gender Studies worldwide. While the field appears to be thriving here, looks may be deceiving. Most importantly, I examine the knowledge American students have about gender before entering and upon leaving the Gender Studies classroom. My analysis of my own experience reveals that most students arrive with essentialized notions of a heterosexual and binary gendered system, and that exposing them to massive doses of Judith Butler and Michel Foucault does little to disrupt these idées reçues. Toward the end of the article, I come to the conclusion that it is perhaps my own pedagogical style that needs to change, allowing students to carry out their own research on gender with original and contemporary sources, in order for them to understand not so much what gender is but what gender does.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_031_0035