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Titre Contre la destruction de la planète : L'écoféminisme dans les années 1980 en Grande-Bretagne et aux États-Unis
Auteur Benedikte Zitouni, Hélène Windish
Mir@bel Revue Travail, genres et société
Numéro no 42, 2019 Pratiques écoféministes
Rubrique / Thématique
Dossier : Pratiques écoféministes : corps, savoirs et mobilisations
Page 49-69
Résumé Cet article revisite les débuts de l'écoféminisme aux États-Unis et en Grande-Bretagne en analysant les traces laissées dans les archives et les livres de témoignage, par les participantes aux actions suivantes : le premier rassemblement écoféministe à Amherst (1979), les défilés de commémoration de l'accident nucléaire de Three Mile Island (1980), l'Action au Pentagone à Washington D.C. (1980, 1981) et à San Francisco (1981), ainsi que les camps des femmes pour la paix en Angleterre à Greenham Common près de Newbury (1981-1987) et, aux États-Unis, à Puget Sound dans l'État de Washington et Seneca dans l'État de New York (1983). En prenant appui sur le témoignage d'activistes, l'article tente de démontrer que l'écoféminisme est avant tout une politique vivifiante, manière novatrice et transformatrice de faire de la politique, reposant sur des affects tels la peur, la colère ou le ras-le-bol suscités par le climat apocalyptique et la politique nucléaire des années 1980. À travers les occupations et défilés, face au désastre, il s'agissait pour les femmes de ne se réapproprier rien de moins que le cours de l'histoire.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This paper aims to bring back a piece of history. It tells the story of thousands of women who gathered in peace camps and parades in the early 1980s in order to stake a feminist claim against nuclear warfare and the capitalist economics of destruction. It takes a close look at the first ecofeminist gathering in Amherst (1979) and the ensuing Three Mile Island Parades ('80), Pentagon Actions in Washington DC ('80 & ‘81) and San Francisco ('81). It also examines women's peace camps, in particular those of Greenham Common near Newbury, England (‘81-'87), of Puget Sound, Washington and of Seneca, New York (1983). Rather than arguing the importance of these protests, the paper describes them. The paper draws on the protestors' testimonies using their own published writings and archival data to show how ecofeminism is above all an innovative, transformative and life-affirming way of doing politics. The paper emphasizes emotions, not only of anger and fear but also of joy, and shows how these emotions fueled the protests. It revives the enthusiasm of crowds and small groups resisting together while paying attention to the clever organizing that allowed these women to gather in the first place. In sum, the paper excavates and details the story of the ecofeminist camps and parades so that we may learn from them for political action today.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_042_0049