Titre | Articuler écologie et féminisme dans les années 1970 : L'exemple du Centre non-violent des Circauds | |
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Auteur | Isabelle Cambourakis | |
Revue | Travail, genres et société | |
Numéro | no 42, 2019 Pratiques écoféministes | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Pratiques écoféministes : corps, savoirs et mobilisations |
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Page | 71-87 | |
Résumé |
Alors qu'on insiste le plus souvent sur l'absence d'un courant écoféministe en France et sur le peu d'engagement des Français·e·s dans le mouvement contre le nucléaire militaire des années 1980, l'approche localisée du Centre des Circauds, espace de formation à la non-violence créé au début des années 1970, permet d'analyser la diffusion et l'imbrication du féminisme et de l'écologie dans des espaces en marge des mouvements sociaux. Cet article analyse tout particulièrement les camps d'été organisés en non-mixité par des femmes du Centre entre 1976 et 1978 et le rôle qu'ils ont joué dans l'émergence d'un mouvement féministe-pacifiste européen et dans la diffusion d'une sensibilité écoféministe qui adosse une critique des relations de genre à celle de la modernité, d'une médecine perçue comme masculine, de l'industrie pharmaceutique et du capitalisme. L'analyse de la presse écologiste et féministe comme des entretiens avec des ancien·ne·s des Circauds rend ainsi visible des pratiques féministes hétérodoxes et des bricolages du quotidien permettant de résoudre les contradictions de femmes qui, dans les années 1970, veulent faire tenir ensemble leurs différents engagements. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
One usually remembers the absence of an ecofeminist movement in France and the weak adhesion of French people to the fight against nuclear weapons in the 1980s. However, the local approach of the Circauds center, a training center for non-violence created at the beginning of the 1970s, makes it possible to analyze the diffusion and the imbrication of feminism and ecology in spaces around social movements. This article focuses on summer camps that were organized as non-coed by the women of the center between 1976 and 1978, and the role they played in the emergence of a European, feminist and pacifist movement and in the spreading of an ecofeminist sensibility that added a critical approach to gender relations to the criticism of modernity, a practice of medicine perceived as male, the pharmaceutical industry and capitalism. This analysis of the ecological and feminist press, just as the interviews of ex-Circauds members, reveals heterodox feminist practices and everyday DIY solutions that solve the contradictions of the women which, in the 1970s, wanted to merge their various commitments. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_042_0071 |