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Titre Citoyenneté refusée : les employées domestiques face à la régulation du travail à La Réunion (1945-1960)
Auteur Myriam Paris
Mir@bel Revue Travail, genres et société
Numéro no 44, 2020 Intersectionnalité au travail
Rubrique / Thématique
Dossier : Intersectionnalité au travail
Page 49-65
Résumé En 1945, des employées domestiques créent, à La Réunion, le Syndicat des bonnes et des blanchisseuses et prennent part à un large mouvement anticolonial réclamant l'égalité des droits politiques et sociaux entre Français·es et Réunionnais·es. Appuyé sur des sources militantes et administratives, cet article a l'ambition de montrer que l'analyse des mobilisations, de ces employées d'une part et celle des réponses institutionnelles qui y sont apportées entre 1945 et 1960 d'autre part, constituent un angle privilégié pour saisir les modalités du maintien et du renouvellement d'un régime colonial appuyé sur les clivages sociaux de genre, de classe et de race, et ce, au moment même où, dans le cadre de la départementalisation amorcée en 1946, une citoyenneté politique et sociale française se construit localement.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In 1945, domestic workers in Réunion created the Union of Maids and Laundresses and took part in a broad anti-colonial movement demanding equal political and social rights for French citizens and Réunion Islanders. Based on activist and administrative sources, this article aims to show that the analysis of the mobilization of these employees on the one hand and of the institutional responses between 1945 and 1960 on the other hand provides a privileged prism to grasp how a colonial regime based on gender, class, and race social divisions was maintained and renewed, at the very moment when a French political and social citizenship was being established locally, following the 1946 law granting the status of département.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TGS_044_0049