Titre | Le voyage des idées politiques : une exploration européenne | |
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Auteur | Jean-Claude Barbier | |
Revue | Les Politiques sociales | |
Numéro | no 3-4, 2012 La flexicurité : mutation symbolique de la notion de sécurité | |
Rubrique / Thématique | II. Le paradigme de la flexicurité et les enjeux nationaux |
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Page | 53-67 | |
Résumé |
La “flexicurité” est originellement un discours politique né aux Pays-Bas pour accompagner des réformes sociales. Soutenue par un consensus remarquable d'acteurs danois – gouvernement et partenaires sociaux – la notion devient en 2005 un slogan de la Commission européenne, au moment même où cette dernière est en manque total d'initiative. Le mot très vite populaire intéresse les économistes qui organisent, avec l'appui des gouvernements et de l'Union européenne des exercices de benchmarking entre États membres. Dans le même temps, quelques travaux sociologiques montrent qu'il est vain de vouloir faire de la flexicurité un concept sociologique, même en faisant référence à la notion de rapport salarial de l'école régulationniste. À partir de 2008, un nouveau cycle politique est en cours à la Commission européenne, la flexicurité est enterrée politiquement, même si elle continue de faire des apparitions dans les textes officiels de communications. Dans tous les cas, les réalités sociales et les acteurs qui sont intervenus, indirectement, dans le succès de la flexicurité sont restés dans leur diversité aux plans national et local, là où les vrais compromis et les luttes sociales prennent place. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
“Flexicurity” was originally a political term born in the Netherlands to go with social reforms. Supported by a remarkable consensus between Danish leaders – the government and the social partners – in 2005 the notion became a slogan of the European Commission at a time when it had completely run out of initiatives. The word quickly became popular, and attracted the interest of the economists, who with the support of the European Union and of the governments organised bench-marking exercises amongst the member states. At the same time a number of sociological studies established that it is useless to try to make a sociological concept out of flexicurity, even by referring it to the notion of earning power of the regulationist school of thought. Since 2008 a new political era has opened at the European Commission and flexicurity is politically dead and buried, even if the word continues to appear in official texts of communications. In every case, the real issues and those who have contributed indirectly to the success of flexicurity are still as diverse as they originally were and will be found at the national and local level, where indeed struggles and compromises take place. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LPS_123_0053 |