Titre | Qu'est-ce que la glocalisation ? | |
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Auteur | Victor Roudometof, Sarah-Louise Raillard | |
Revue | Réseaux (communication - technologie - société) | |
Numéro | no 226-227, février-avril 2021 Globalisation de la culture | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Globalisation de la culture |
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Page | 45-70 | |
Résumé |
Cet article offre un aperçu des principales interprétations de la « glocalisation » telles qu'élaborées dans la littérature anglophone. Le discours scientifique sur la glocalisation rassemble des perspectives venant de disciplines et de programmes de recherches fort distincts. Outre la perspective géographique qui traite la glocalisation comme un niveau d'analyse intermédiaire dans une hiérarchie spatiale allant du local au global, le concept s'est inscrit dans plusieurs perspectives : la perspective culturelle, la perspective capitaliste, la perspective de la société-monde et la perspective cosmopolite. Dans la théorie de la globalisation culturelle de Robertson, la glocalisation est considérée comme un troisième niveau, hybride, entre le local et le global, tandis que selon le modèle de « grobalisation » de Ritzer, la glocalisation est la forme adoptée par le capitalisme afin d'intégrer la diversité culturelle. Dans la théorie de la société-monde et de la gouvernance globale, la glocalisation devient un moyen pour « traduire » les concepts et les pratiques dans des contextes culturels locaux. La glocalisation se manifeste également, bien qu'implicitement, dans plusieurs des processus qui constituent la cosmopolitisation de Beck. Enfin, Roudometof suggère d'établir une distinction analytique entre la glocalisation (comme réfraction des ondes globales à travers le local) et la globalisation. Cet article vise ainsi à clarifier l'usage d'un concept polysémique et particulièrement usité dans les travaux portant sur la globalisation de la culture. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This paper presents an overview of six key academic interpretations of glocalization discourse in the English-language literature, found in diverse fields and research programmes. First, the geographical perspective views glocalization as an intermediary level of analysis. In most analyses, the glocal is a layer in a nested spatial hierarchy of levels from local to global. However, this critique does not apply to phenomenological perspectives that refer to social or relative space. Second, in Robertson's theory of cultural globalization, glocalization involves the fusion of local and global into a new whole or “third” level. Third, in Ritzer's approach (or “grobalization” theory), glocalization is seen as a form that capitalism assumes in order to incorporate cultural variation. The glocal is “really” part of the global. Fourth, from within the world society or world polity perspective, glocalization is seen as equivalent to the process of “theorization” (as defined by world society theorists). It offers the means through which it becomes possible to “translate” concepts and practices onto distinct cultural contexts. Fifth, in Beck's cosmopolitanization theory, glocalization is also implicitly present in several of the processes that constitute cosmopolitanization as such. Hence, the notion of glocalization has a distinct affinity to Beck's notion of cosmopolitanization. However, Beck's theory often intertwines normative aspects of cosmopolitan philosophy with sociological descriptions and tends to refer to cultural glocalization as deformed or “banal cosmopolitanism”. Lastly, in Roudometof's interpretation, glocalization is seen as analytically distinct from globalization. Glocalization involves the process of refracting global waves through the local, whereby new glocalities are constructed. In the course of the presentation the advantages and shortcomings of different readings of glocalization are briefly assessed. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RES_226_0045 |