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Titre La formation au travail social en Belgique (1920-1940), entre « maternalisme » et professionnalisation
Auteur Guy Zelis
Mir@bel Revue Les Politiques sociales
Numéro no 3-4, 2019 100 ans de professionnalisation du travail social
Rubrique / Thématique
Dossier thématique - 100 ans de professionnalisation du travail social – Réponses et tensions
Page 11-21
Résumé L'étude de la formation au travail social en Belgique (1920-1940) veut souligner deux axes qui paraissent traverser la formation au travail social : le « maternalisme » d'une part, et la professionnalisation d'autre part. Maternalisme et professionnalisation sont potentiellement contradictoires. Malgré le succès des féministes pour projeter les rôles maternels et domestiques dans la sphère publique, le « maternalisme » rappelle les prémisses selon lesquelles la maternité était considérée comme le rôle primordial des femmes ; en conséquence, le foyer était le lieu premier des femmes et les compétences féminines concernaient d'abord les domaines de l'éducation. L'élargissement du rôle familial et maternel des femmes constitue l'un des fondements du « maternalisme » réformiste. De cet élargissement est né le travail social dans une perspective professionnelle. Plutôt qu'une évolution qui conduirait, de 1920 à 1940, du maternalisme à la professionnalisation, l'expression « la maternité comme profession » (que j'emprunte à Christoph Sachsse) exprime la tension existant entre les deux pôles de l'activité à laquelle prépare la formation au travail social.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The study of social work training in Belgium (1920-1940) aims to highlight two axes that seem to cross the path of social work training: “maternalism” on the one hand, and professionalization on the other. Maternalism and professionalization are potentially contradictory. Despite the success of feminists in projecting maternal and domestic roles in the public sphere, “maternalism” recalls the premise that motherhood was considered to be women's primary role; consequently, the home was women's primary place and women's skills were primarily in the fields of education. The expansion of women's family and maternal roles is one of the foundations of reformist “maternalism”. From this enlargement came social work from a professional perspective. Rather than an evolution that would lead, from 1920 to 1940, from maternalism to professionalization, the expression “motherhood as a profession” (which I borrow from Christoph Sachsse) expresses the tension between the two poles of the activity for which training for social work is preparing.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LPS_193_0011