Titre | Les femmes Gilets jaunes : un écologisme des pauvres ? | |
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Auteur | Édith Gaillard | |
Revue | Ecologie & politique | |
Numéro | no 62, 2021/1 Vers de nouvelles écologies populaires ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Vers de nouvelles écologies populaires ? |
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Page | 83-96 | |
Résumé |
À partir des conditions matérielles d'existence des femmes Gilets jaunes, l'objectif de cet article est d'engager le dialogue entre la question écologique associée à la pauvreté et les questions de genre liées à la forte présence de femmes dans le mouvement des Gilets jaunes. De quelles manières expliquer les slogans Fin du monde, fin du mois, même combat ! et Gilets jaunes pour une planète plus verte et un compte moins rouge en replaçant la question du côté des rapports de genre, du travail domestique, du « mode de production domestique » comme restant l'apanage des femmes ? Et plus globalement, la mobilisation de femmes issues des catégories les plus précaires et les résistances qu'elles élaborent pour parer leurs conditions de vie précaires rendent-elles compte de l'expression d'un écologisme des pauvres ? Il s'agit de cerner le discours des femmes, les formes par lesquelles elles évoquent, conçoivent et expliquent leur rapport à l'environnement et à l'écologie dans cet engagement, afin d'identifier les fonctions idéologiques et interpersonnelles de ce discours à partir de la question écologique associée à la pauvreté. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Using the material living conditions of women in the Yellow vests movement in France as a starting point, the aim of this article is to develop a dialogue on the relationship between poverty and the environment, and on the gender issues related to the strong representation of women in the Yellow vests movement. “End of the world, end of the month, same struggle”, “Yellow vests for a greener planet and a less red bank account”: how can these slogans be explained by putting the issue in the context of gender relations, domestic work, and the “mode of domestic production” as still being the domain of women? And more broadly, does the mobilization of women with the most precarious livelihoods and the acts of resistance they develop to overcome their unstable living conditions reflect an environmentalism of the poor? This question is addressed by defining these women's discourse, how they evoke, conceive and explain their relationship with and committed stance to the environment and to ecology, along with their daily life, in order to identify the ideological and interpersonal functions of this discourse using the issues of ecology and poverty as the basis. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOPO1_062_0083 (accès réservé) |