Titre | Des ronds-points et manifestations au potager : un exemple d'écologisme populaire chez les Gilets jaunes ? | |
---|---|---|
Auteur | Pierre Chiron | |
Revue | Ecologie & politique | |
Numéro | no 62, 2021/1 Vers de nouvelles écologies populaires ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Vers de nouvelles écologies populaires ? |
|
Page | 97-110 | |
Résumé |
Le 17 novembre 2018, les Gilets jaunes descendent sur les ronds-points contre la taxe sur les carburants et les politiques publiques de transition environnementale. Progressivement, l'occupation du rond-point se déplace et se transforme en culture de jardins potagers. Joan Martínez Alier définit l'écologisme comme l'« idéologie et la pratique des luttes populaires pour la préservation des ressources naturelles dans la sphère de l'économie morale » et considère que les classes aisées n'ont pas le monopole des revendications environnementales. L'article s'interroge alors sur la réinscription des pratiques potagères dans un écologisme populaire. Conduite auprès d'un groupe de Gilets jaunes du Sud-Ouest, l'enquête de terrain analyse l'émergence de ce répertoire d'action collective, les registres de justification de ces pratiques et les transformations du rapport à l'environnement exprimé en termes de valeur. Tenant compte à la fois de la question sociale et de la question environnementale, le groupe refuse de s'identifier à une écologie politique décriée et leur écologisme populaire prend la forme d'une expérience localisée et inscrite dans l'ordinaire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
On November 17, 2018, the Yellow vests occupied roundabouts against fuel tax and government's green policies. Time after time, the repertoire shifted from demonstrations and occupations toward new forms of collective actions such as vegetable gardens. Joan Martínez Alier defines environmentalism as an ideology and popular struggles for the preservation of natural resources in the sphere of moral economy. The environmentalism of the poor leads us to consider that wealthy classes do not have the monopoly of environmental claims. The article gives a fresh insight on the environmentalism of the poor in France through vegetable garden practices. The case study in a small town of southern France focuses on the emergence of the repertoire of collective action, the justifications for these practices and the transformations in the relationship with the environment expressed in terms of value. Finally, the Yellow vests group brings together environmental question and social question in this situated experience located in ordinary practice, while refusing to identify with political ecology. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOPO1_062_0097 (accès réservé) |