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Titre Justicia y derechos de género en Oruro, Bolivia
Auteur Ana Cecilia Arteaga Böhrt
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 94, 2020 Nouveaux défis du pluralisme juridique en Amérique latine
Rubrique / Thématique
Dossier. Nouveaux défis du pluralisme juridique en Amérique latine
Page 111-134
Résumé La constitutionnalisation des autonomies indiennes et du pluralisme juridique en Bolivie a engendré d'importantes transformations dans l'organisation de la communauté Aymara ; spécifiquement, dans le domaine de la justice de genre de Totora Marka. Dans le cadre de ces transformations, les femmes Aymara de Totora Marka se déplacent entre les deux dimensions de la Loi : la régulatrice et l'émancipatrice. Du point de vue réglementaire, l'interprétation des réformes juridiques qui institutionnalisent le pluralisme juridique signifie que de nombreux cas de violence sexiste ne sont traités ni par la juridiction indienne ni par la juridiction ordinaire. Cela place les femmes totoreño dans une situation de plus grande vulnérabilité. Face à ce recul, par rapport à la dimension émancipatrice de la Loi, les femmes résistent en faisant appel au discours des droits, qu'elles adaptent à leurs propres contextes et sens communautaires. À son tour, cela a un impact fondamental sur les pratiques de la justice. La vernacularisation des droits donne du sens à la proposition centrale des femmes dans le cadre de leur autonomie : la resignification de la complémentarité entre les genres, principe central de l'organisation Aymara. Les pratiques et les représentations des femmes de Totora exposent comment ces processus contradictoires se matérialisent dans le cadre de projets autonomes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The constitutionalization of indigenous autonomies and legal pluralism in Bolivia generated important transformations in community organization; specifically, in the field of gender justice of Totora Marka. Within these transformations, the Aymara women of Totora Marka move between the two dimensions of the Law: the emancipatory and the regulatory. From the regulatory dimension, the interpretation of legal reforms that institutionalize legal pluralism causes that many cases of gender violence are not addressed by either indigenous or ordinary jurisdiction. This places Totora women in a situation of greater vulnerability. Faced with this setback, women resist from the emancipatory dimension of the Law, appealing to the discourse of rights, which they adapt to their own contexts and community senses. In turn, this has a fundamental impact on the practices of justice. This vernacularization of rights gives meaning to the central proposal of women within the framework of their autonomy: the resignification of complementarity, a central principle of Aymara organization. The practices and representations of the women of Totora expose how these contradictory processes materialize within autonomous projects.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/cal/11374