Titre | Adaptation et hybridation des communs en territoire Aït Oucheg, Haut Atlas, Maroc | |
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Auteur | Charles Bonnin, Elouarti Ayoub, Bruno Romagny, Michel Vaillant, Geneviève Michon, Saïd Boujrouf, Mohammed Aderghal | |
Revue | Revue de Géographie Alpine | |
Numéro | vol. 109, no 1, 2021 La montagne et la gestion collective des biens : quelles influences ? quelles interactions ? | |
Résumé |
Depuis les années 2000, le Maroc connaît une forte dynamique associative, tant au niveau des zones urbaines que rurales. Dans les territoires ruraux marginalisés (montagnes, oasis, steppes…), cet engouement pour le phénomène associatif entre en résonance avec deux faits majeurs : le désengagement partiel de l'État combiné à une tendance au délitement de l'action collective. C'est dans ce contexte a priori peu favorable à l'émergence de pratiques autour des communs (commoning) que nous présentons un exemple de mutation d'un commun traditionnel, ainsi qu'une forme innovante d'action collective à l'échelle d'un village de montagne situé dans les environs de Marrakech. Dans les deux cas, nous analysons les modalités de reproduction de la pratique du commun. Indépendamment de la nature des communs étudiés, des innovations tant opérationnelles qu'institutionnelles sont indispensables pour favoriser le maintien des communs territoriaux. Ces innovations aboutissent souvent à des formes hybrides de communs marquées par un pluralisme institutionnel et un renouvellement des acteurs impliqués, dans un contexte socio-économique et climatique changeant. Le fonctionnement de l'association locale de développement de Tizi n'Oucheg illustre parfaitement cette nécessité d'innover pour une réhabilitation des communs, qui passe ici par le déplacement des arènes de choix collectifs d'une institution coutumière vers une instance associative. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Since the years 2000, Morocco has seen a strong associative dynamic, in both urban and rural areas. In marginalised rural territories (mountains, oases, steppe, etc.), this infatuation for the associative phenomenon is in phase with two major factors : the partial disengagement of the State and a tendency towards the breakdown of collective action. It is in this context a priori unfavourable for the emergence of practices related to commoning that we present an example of the mutation of a traditional commons, and an innovative form of collective action at the scale of a mountain village situated near Marrakesh. In both cases, we analyse the modes of reproduction of the practice of commoning. Irrespective of the nature of the commons studied, innovations at both the operational and institutional levels are essential in order to encourage the maintenance of the territorial commons. These innovations often result in hybrid forms of commons marked by institutional pluralism and changes of the actors involved, in a shifting socio-economic climatic context. The functioning of the local development association at Tizi n'Oucheg is a perfect illustration of this necessity to innovate for the rehabilitation of commons, which here involves the shifting of the arenas for collective choice from a customary institution towards an associative body. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rga/8428 |