Titre | Les collectivités locales et l'école avant la décentralisation : construire et équiper les établissements scolaires (1886-1986) | |
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Auteur | Julien Cahon | |
Revue | Carrefours de l'éducation | |
Numéro | no 51, juin 2021 La décentralisation, les collectivités locales et l'école : vers des politiques éducatives locales ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 19-35 | |
Résumé |
Cet article présente le rôle des collectivités locales dans le domaine des constructions et de
l'équipement des établissements scolaires, et
de l'utilisation de ces locaux, durant les 150 années qui précèdent la mise en œuvre de la décentralisation éducative (1986). Celle-ci confie
la responsabilité de la construction, de l'équipement et du fonctionnement matériel des
collèges et des lycées aux conseils généraux et
régionaux, tout en affirmant les compétences
éducatives traditionnelles des communes. En
1833, la loi Guizot leur impose pour la première fois l'obligation d'entretenir une école
élémentaire pour les garçons, tandis que la loi
Goblet (1886) précise la répartition des financements entre l'État, les départements et les
communes. Cette étude historique des rapports entre l'État et les pouvoirs locaux montre
que la décentralisation est une rupture à nuancer, au moins pour trois raisons. Tout d'abord,
elle n'est pas uniquement la conséquence
d'un projet délibéré. Par ailleurs, des transformations scolaires plus globales (politiques
modifiant l'architecture du système éducatif,
massification scolaire, finalités de l'enseignement) redéfinissent dès les années 1950 et à
l'apogée de la centralisation éducative, les stratégies des acteurs étatiques et locaux. Enfin,
l'État et les collectivités locales ne sont pas des
ensembles monolithiques et leurs relations ne
se résument pas à un affrontement bloc contre
bloc. Le transfert de compétences éducatives
aux pouvoirs locaux apparaît ainsi comme un
processus heurté et une fabrique complexe. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This paper focuses on the role of local administrations in building and outfitting schools,
and on the use of these venues, during the
150 years prior to the law decentralising school
administrations in 1986. The latter handed
responsibility for the building, outfitting and
maintenance of middle schools and high
schools to the regional and general councils,
while reaffirming traditional local administrative competencies in terms of education. In
1833, the Guizot law had made it an obligation
for communal municipalities each to maintain
an elementary school for boys, and the Goblet
law of 1886 further distributed financial responsibility between the State, the département
level, and the municipal level of the commune.
This historical study shows that the idea of a
rupture brought about by the 1986 decentralisation law needs to be nuanced, for at least
three reasons. First of all, it is not the outcome
of a deliberate project. Moreover, more global
transformations in schooling (policies regarding the structure of centralised education,
massification of school attendance, objectives
given to public instruction) had redefined as
soon as the 1950s and the high point of educational centralisation the strategies of the different state and local agents. Finally, the State
and the different local administrations are mot
monolithic institutions and their relationship
is not that of the confrontation two distinct
blocks. The transfer of educational responsibilities to local instances thus turns out to be a
chaotic process and a complex project. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLE_051_0019 (accès réservé) |