Titre | Les imaginaires de la mort dans le roman policier macabre, entre cadavérisation et putréfaction | |
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Auteur | Fabienne Soldini | |
Revue | Socio-anthropologie | |
Numéro | no 31, 2015 Mortels | |
Rubrique / Thématique | Dossiers : Mortels ! Imaginaires de la mort au début du XXIe siècle |
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Page | 73-86 | |
Résumé |
Cet article analyse les représentations de la mort et du cadavre dans la littérature policière contemporaine, qui peut être considérée comme macabre car elle s'attache aux représentations du corps mort et à sa thanatomorphose, qui se déroule en deux étapes, la cadavérisation et la putréfaction. Les romans donnent à voir les représentations de la mauvaise mort, qui s'imprime dans la corporalité cadavérisée. La cadavérisation en souffrance déshumanise le mort pour le bestialiser et le réifier. L'autopsie devient la première étape indispensable du rite de séparation d'avec le mort, par la reconnaissance de ses souffrances et la découverte puis le châtiment du tueur. Les romans décrivent aussi avec force de détails les corps en putréfaction qui figurent la mort laide et sale. Ils traitent de la peur de l'ingestion par la vermine et les insectes nécrophages et de la terreur de la dévoration par des animaux sauvages et aussi par des animaux domestiques ensauvagés. Ils montrent la peur contemporaine de la mort anonyme ainsi que l'infamie de la mort sans sépulture, qui toutes deux néantisent l'être. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This paper deals about the representations of physical death in contemporary crime stories, which are becoming macabre, because they describe what happens to the body when it becomes a corpse. It treats about thanatomorphosis which runs along two periods: cadaverisation, then putrefaction. Firstly, the murders are sadistic and the suffering recent corpses are a symbol of the social representation of bad death. The suffering corpse leaves its humanity for bestiality. The autopsy, even it is another profanation, appears as an essential rite to give peace to the dead person. Secondly, the novels describe with a lot of details the putrefaction of the corpse, showing how it is eaten by small animals as vermin, devoured by wild predators and also pets getting wild. Thirdly, abandoned corpses in nature or in an urban trash are a symbol of the contemporary fear of anonymous death and also the fear of death without sepulture. The both show how death is thought as a total annihilation of the social and human being. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/2150 |