Titre | L'immortalité et ses impatients | |
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Auteur | Gabriel Dorthe | |
Revue | Socio-anthropologie | |
Numéro | no 31, 2015 Mortels | |
Rubrique / Thématique | Dossiers : Mortels ! Imaginaires de la mort au début du XXIe siècle |
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Page | 127-138 | |
Résumé |
La fin de la mortalité due au vieillissement biologique est annoncée, et avec elle de grands bouleversements de la condition humaine, traditionnellement caractérisée par sa finitude. Fantasme futuriste ou engagement concret, le transhumanisme est désigné comme la bannière sous laquelle des biologistes, philosophes, gérontologues ou entrepreneurs préparent cette révolution. Cet article considère le transhumanisme avant tout comme un mouvement d'idées, dont les militants promeuvent un futur de l'humanité transformé par la technologie. Il montre ensuite que l'épistémologie mobilisée par les transhumanistes dans leur recherche de l'immortalité est guidée par une curiosité avide, mais reste fondée sur un savoir cumulatif intrinsèquement lacunaire. Il propose enfin d'envisager le transhumanisme non comme un fantasme de la toute-puissance humaine, mais comme une relation de confiance fragile avec des objets techniques retardataires, traces d'un futur récalcitrant. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The end of mortality due to biological aging is announced, and with it, great upheavals of the human condition, traditionally characterized by its finitude. Transhumanism, either as a futuristic fantasy or a concrete endeavor, is identified as the banner under which biologists, philosophers, gerontologists or entrepreneurs forge this revolution. This article considers transhumanism primarily as a movement of ideas, in which its activists promote the future of humanity, transformed by technology. Then it shows that the epistemology thus mobilized by transhumanists in their promotion of immortality is guided by an avid curiosity. It is also founded on a cumulative knowledge, which remains inherently patchy. Finally, it proposes to consider transhumanism, not as a fantasy of human omnipotence, but as a fragile trust in latecomers technical objects, traces of a recalcitrant future. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/2208 |