Contenu de l'article

Titre L'affaire de la prise d'otages de Jolo : un exemple de criminalisation du politique en Asie du Sud-Est
Auteur Romain Bertrand
Mir@bel Revue La revue internationale et stratégique
Numéro no 43, automne 2001 Les relations internationales illicites
Rubrique / Thématique
Les relations internationales illicites
 Dossier : Les relations internationales illicites
  Des produits et des activités de plus en plus variés
Résumé L'affaire de la prise d'otages de Jolo a mis au jour le système dans lequel s'inscrit la prolifération des « zones grises » en Asie. Champ d'investigation privilégié, le Sud-Est asiatique offre un terrain propice au développement d'une marginalité para-étatique. Dans un jeu complexe de miroirs et d'apparences, se dessinent des mouvements « hors-la-loi » en quête de visibilité. Et derrière une mystification politico-religieuse, seule la recherche des moyens nécessaires à leur survie semble inspirer l'action de ces groupements. Dès lors, pour s'attirer capitaux et légitimité, le discours transnational est opportunément brandi : c'est en tissant les liens d'une solidarité islamique transfrontalière, que le groupe Abu Sayyaf s'est affirmé. Jeu de dupes auquel chacun aime à se prendre, les États y trouvent aussi leur compte. Car c'est bien dans la porosité d'une structure étatique délétère que s'insinuent ces nouvelles formes d'illégalismes transnationaux.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The seizure of hostages in Jolo : An example of the criminality process within the South-East Asia politics The event of the seizure of hostages in Jolo has revealed the process in proliferation of « grey areas » in Asia is occurring. As a privileged investigation field, South-East Asia constitutes a favourable ground for the development of a fringe of society. In a complex game of mirrors and images, « outlaw » movements searching for visibility appear. And behind a political and religious mystification, search for the means to survive seems to be the sole activity they carry out. Thus, in order to draw to themselves funding and legitimacy, the transnational speech is put forward : the Abu Sayyaf group has asserted itself by weaving a transnational Islamic solidarity. Game of fools one likes to fall into, states get something out of it. Indeed, these new forms of transnational illegality creeps in the lapses of deleterious state structures.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIS_043_0040