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Titre Les trafics de matières nucléaires.
Auteur Daniel Kiffer
Mir@bel Revue La revue internationale et stratégique
Numéro no 43, automne 2001 Les relations internationales illicites
Rubrique / Thématique
Les relations internationales illicites
 Dossier : Les relations internationales illicites
  Des produits et des activités de plus en plus variés
Résumé Bien que le trafic de matières radioactives ne soit pas un phénomène nouveau, l'éclatement de l'URSS et la multiplication des républiques indépendantes ont favorisé son essor. Les stocks nucléaires imposants des pays de l'ex-bloc soviétique représentent un risque pour la prolifération des matières fissiles, d'autant que les systèmes de contrôle étaient, au début des années 90, lacunaires, voire inexistants, principalement dans les installations nucléaires civiles – des améliorations notables y ont été apportées grâce à l'aide de la communauté internationale. En outre, le manque de moyens financiers, la corruption et l'illusion d'un marché hypothétique à l'ouest ont largement encouragé les tentatives de détournements de matières. Pourtant les statistiques montrent que les cas sont relativement peu nombreux et ne portent que sur de petites quantités. On peut dire que ce trafic se différencie des autres en ce sens qu'il est conduit par les pourvoyeurs eux-mêmes, et qu'il n'existe pas de véritable demande pour ces matières. Il est également difficile d'identifier les acheteurs potentiels, souvent assimilés aux États qui ont une volonté nucléaire ou aux groupes terroristes. Il n'a pas été possible à ce jour d'apporter la preuve directe de leur implication. Toutefois, il convient de rester vigilant car le petit nombre de cas répertoriés à ce jour n'indique en rien qu'il n'existe pas un trafic à plus grande échelle et mieux organisé qui aurait échappé à la vigilance internationale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The nuclear traffic Even though the traffic of nuclear elements is not a new phenomenon, the collapse of the USSR and the multiplication of independent republics have encouraged its spread. The nuclear stocks belonging to the countries of the former soviet block represent a danger in terms of proliferation of fissible elements, especially as in the beginning of the nineties, the systems of control were insufficient or even inexistent more particularly in the civil nuclear structures – genuine improvements have been made thanks to the help of the international community. Also, lack of funding, corruption and the hypothetical market of the west have largely contributed to attempts to misappropriate these nuclear elements. However statistics show this is rarely the case and that whenever it has happened, it only concerned small quantities. One can say this traffic is different from other types of traffics in that it is led by the providers themselves and that there is no real demand for nuclear elements. It is moreover difficult to identify the potential buyers, often considered to be the states which have a nuclear will or the terrorist groups. It has not been possible so far to prove their direct implication. However, one needs to remain watchful as the small number of cases registered to this day do not prove no traffic exists on a larger scale and on a better organised basis, that would have escaped international vigilance.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIS_043_0055