Titre | Verfassungseid ou Führereid pour les militaires ? Une polémique de deux historiens nationaux-socialistes, Reinhard Höhn et Ernst Rudolf Huber, concernant l'assermentation des soldats | |
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Auteur | Fritz Taubert | |
Revue | Histoire@Politique | |
Numéro | no 40, janvier-avril 2020 Nazisme et serment de fidélité | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
La question du serment s'avère essentielle pour les libéraux du Vormärz, c'est-à-dire la période de 1830 à 1848. Les libéraux en Allemagne envisagent d'intégrer les armées allemandes dans un système de monarchie constitutionnelle et non plus « absolutiste ». Les militaires devaient-ils prêter serment sur la constitution, et non plus sur le prince ? Cent ans plus tard, dans les années 1930 et 1940, le débat du Vormärz a été repris par deux historiens nationaux-socialistes, Reinhard Höhn et Ernst Rudolf Huber. Ce débat historique leur sert d'exemple pour déterminer quelle nature juridique devrait avoir l'État populaire (Volksstaat) nazi avec le Führer comme autorité suprême (question fortement débattue dans les cercles juridiques autour de Carl Schmitt). Entre 1938 et 1944, en pleine guerre mondiale, les deux historiens se livrent à une polémique sur la place du serment des militaires entre la période des réformateurs prussiens (fin des guerres napoléoniennes) et 1848 et la nature des concepts étatiques des libéraux. In fine, les deux historiens nationaux-socialistes arrivent au même résultat, à savoir que la question a été résolue de façon définitive par le serment sur la personne de Hitler, le Führereid. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The issue of the oath proved essential for the liberals of the Vormärz – that is, the period from 1830 to 1848. In Germany, liberals considered integrating the German armies into a constitutional monarchist system rather than an “absolutist” one. Should soldiers swear an oath to the constitution rather than to the prince ? One hundred years later, in the 1930s and 40s, the Vormärz debate was revived by two National Socialist historians, Reinhard Höhn and Ernst Rudolf Huber. For them, this historical debate could help determine the appropriate legal nature of the Nazi People's State (Volksstaat), with the Führer as supreme authority (a question extensively discussed in the legal circles centered on Carl Schmitt). Between 1938 and 1944, in the midst of world war, the two historians engaged in a polemic regarding the role of soldiers' oaths between the period of the Prussian reformers (post-Napoleonic wars) and 1848 and the manner in which the liberals conceived of the state. Ultimately, the two National Socialist historians reached the same conclusion – to wit, that the issue had been definitively resolved by the oath to the person of Hitler, the Führereid. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/histoirepolitique/895 |