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Titre Crédit local et politique nationale en France et en Italie
Auteur Francesco Sanna
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 42, septembre-décembre 2020 Nouvelles gauches et extrêmes gauches européennes à l'épreuve des années 1970
Rubrique / Thématique
Pistes & débats
Résumé L'histoire des institutions du crédit local manque encore d'une étude qui, après avoir pris en compte les facteurs socio-économiques, analyse leur caractère et leur influence politique dans leur ensemble. L'évolution et les fonctions assumées par les différents types de banques locales ont eu une importance considérable lors de l'industrialisation des pays européens. Alors qu'en Italie, le mécanisme de nomination du conseil d'administration est devenu fondamental dans chaque caisse d'épargne et les luttes de pouvoir se sont concentrées sur ce point, en France, la centralisation plus accentuée, empêche la gestion des établissements de crédit locaux – qui bénéficient d'une autonomie moindre – d'échapper au contrôle du gouvernement et le crédit peut être accordé en poursuivant des objectifs politiques hostiles au pouvoir établi. Le type de régime politique ne pouvait donc pas être remis en cause par les banques françaises locales, alors qu'en Italie, après la Première Guerre mondiale, elles en sont venues à troquer leur stabilité interne contre la redéfinition du régime politico-institutionnel.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais To date, the history of local credit institutions has not been studied in a way that takes socio-economic factors into consideration or examines their nature and political influence as a whole. The development and roles assumed by the various types of local bank played a significant role in the industrialization of European countries. Whereas the mechanism for appointing the board of directors occupied a fundamental place in every Italian savings bank and became the main site for power struggles, the more pronounced centralization of France prevented the management of local credit institutions from escaping government supervision and credit can't be given by pursuing objectives hostile to the government. In contrast to Italy, where in the wake of the First World War banks traded their internal stability for a redefinition of the politico-institutional regime, French banks were thus unable to challenge the type of political regime.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/845