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Titre „In der letzten Zeit ist viel Zeit vergangen.“ Zeitenwende, Übergangszeit und Umbrüche in Bernd Schirmers Wenderoman Schlehweins Giraffe
Auteur Janine Ludwig
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 68, 2021/1 La rupture temporelle de 1989 et sa représentation dans la littérature, le cinéma et le théâtre
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 17-30
Résumé Cet article analyse le roman Schlehweins Giraffe sous l'angle des différentes expériences du temps qu'il représente. Le texte se compose de deux niveaux temporels imbriqués : un récit de base couvrant la première année de l'Allemagne unifiée ainsi que des analepses chronologiques sur l'époque de la RDA et le tournant. Le narrateur anonyme décrit le « tournant du temps » dans lequel il se trouve comme le phénomène d'un temps accéléré et de renversement rapide des anciennes structures, alors que sa vie privée semble avoir été complètement paralysée (correspondant à « l'inertie polaire » de Virilio). Il est « tombé hors du temps », se trouve dans une période de transition : son présent est pris entre les pôles du passé et de l'avenir. Le premier est l'objet de souvenirs tout en demandant une confrontation critique, le second reste complètement ouvert. En se référant aux catégories sociologiques du « temps quotidien », du « temps biographique » et du « temps historique », l'article montre comment le bouleversement de 1989/90 crée une tension entre ces trois niveaux, alors qu'un « temps sacré », significatif et prépondérant, fait défaut. Peut-être le narrateur sort-il consciemment du temps accéléré (caractéristique de la modernité) pour se réfugier dans une introspection surannée, en prenant le temps de se souvenir et de se comprendre.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article analyzes the novel Schlehwein's Giraffe with regard to its variations on the experience of time. The text consists of two interlocking time levels: a basic narrative covering the first year in unified Germany, and chronological analepses on the GDR and Wende periods. The nameless narrator describes the “turn of eras” in which he finds himself as a phenomenon of accelerated time, the rapid jettison of old structures, while his private life, on the other hand, seems to stand still completely (corresponding to Virilio's “racing standstill”). He has “fallen out of time” or is in a transitional period; his present is caught between the poles of “past” and “future.” The former needs to be processed and remembered, the latter remains completely open. With reference to the sociological division of “everyday time,” “biographical time,” and “historical time,” it will be shown how the social upheaval of 1989/90 brings these three levels into tension, whereby a meaningful, superordinate “sacred time” is missing. Perhaps the narrator steps out of the accelerated time (a characteristic of modernity) consciously, into a refuge of old-fashioned introspection by taking the time for memory and self-understanding.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_068_0017