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Titre Theatermachen als Zeit-Erfahrung: Kollektive Produktionsverfahren in den 1960/70er-Jahren und zu Beginn des 21. Jahrhunderts
Auteur Vera Nitsche
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 68, 2021/1 La rupture temporelle de 1989 et sa représentation dans la littérature, le cinéma et le théâtre
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 113-128
Résumé Sur les petites et les grandes scènes, au festival alternatif Impulse ainsi qu'au prestigieux Theatertreffen - en ce début de xxie siècle, la présence et le succès des collectifs de théâtre sont indéniables. Tout comme dans les années 1960/70, les modes de production collectifs se multiplient et le discours sur les méthodes de travail au théâtre se densifie. A l'époque comme aujourd'hui, le collectif se considère comme un modèle alternatif aux structures du théâtre public, critiquées comme étant hiérarchiques et autoritaires. Cependant, le concept et la notion du collectif ont fondamentalement changé depuis les années 1960/70. Alors que le travail collectif était considéré à l'époque comme l'anticipation théâtrale du socialisme, les collectifs d'aujourd'hui sont perçus comme l'expression de la déréglementation néolibérale. Ce renversement de la vision du collectif est lié aux bouleversements sociopolitiques et politico- philosophiques depuis les années 1960/70. Les modes d'organisation, les méthodes de travail et les moyens esthétiques des collectifs de théâtre montrent une relation d'interdépendance avec les développements sociopolitiques et les discours intellectuels propres à l'époque. En prenant pour exemple les deux générations de collectifs, on peut montrer que l'expérience du temps a des effets très concrets sur les modes de travail artistique et les moyens d'expression esthétique au sein d'une société.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais On small and big stages, at the alternative festival Impulse as well as at the prestigious Theatertreffen - at the beginning of the 21st century the success of the theatre collectives is obvious. Just as at the turn of the decade 1960/70, collective forms of production are multiplying and the discourse on working methods in theatre is becoming increasingly dense. Then as now, the collective sees itself as an alternative model to the structures of the public theatres, which are criticised as hierarchical and authoritarian. However, the concept and notion of the collective has changed fundamentally since the 1960/70s. While collective theatre work was considered at that time to be the anticipation of socialist forms of production and society, today's collectives are perceived as an expression of neoliberal deregulation. This reversal of the view of the collective is related to the socio-political and political-philosophical upheavals since the 1960/70s. The forms of organization, the working methods and artistic means of the theatre collectives show an interdependent relationship to their respective contemporary socio-political developments and intellectual discourses. On the basis of the two generations of theatre collectives can be exemplified that the time experience has very concrete effects on the artistic working methods and aesthetic forms within a society.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_068_0113