Titre | Les marchés boursiers au temps du COVID 19 : Le cas des dividendes sur le SBF 120 | |
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Auteur | Alain Finet, Kevin Kristoforidis | |
Revue | La Revue des Sciences de Gestion | |
Numéro | no 307, 2021/1-2 | |
Rubrique / Thématique | Indices boursiers – Fraudes et résultats |
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Page | 99-106 | |
Résumé |
Initialement localisée sur les marchés chinois et asiatiques à partir de
décembre 2019, la crise du COVID19 s'est largement répandue à l'ensemble des
marchés boursiers, et ce à partir de la fin février 2019. Cette crise a engendré
des mouvements boursiers d'ampleur expliqués par un manque de visibilité
sur les réels effets systémiques engendrés par un confinement prolongé et, par
conséquent, sur les niveaux de performance des entreprises pour les exercices
comptables futurs. Dans cette optique, un nombre important d'entreprises, dans
un souci de précaution naturel ou plus ou moins contraint, ont décidé de revoir
leur politique de versements de dividendes, soit ceux-ci ont été réduits, soit tout
simplement annulés. En nous basant sur l'ensemble des entreprises du SBF120
de la place parisienne, nous travaillons sur deux populations d'entreprises : une
première ayant décidé d'annuler le versement de dividendes pour l'exercice
comptable 2019 et une autre les ayant maintenus ou réduits. En considérant
l'importance du contenu informationnel lié à la politique de distribution des
dividendes, nous posons l'hypothèse que le signal envoyé aux marchés est
fondamentalement différent selon le type de décisions prises. Après le 27 mars
et l'implication inédite de l'État dans le débat, l'annonce de la révision des
dividendes pourrait simplement constituer une pratique courante sans effet
sur les comportements des investisseurs. Les résultats auxquels nous sommes
parvenus tendent à démontrer que l'intervention de l'État et, dans une certaine
mesure celle d'institutions supra nationales (la BCE) le 27 mars a tempéré
le comportement des intervenants financiers à l'annonce de la révision des
dividendes versés. Sur toute la période, les actionnaires ont eu tendance à saluer
les annonces de versements (même réduits), mais de manière plus prononcée
et statistiquement significative après le 27 mars. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Initially located in the Chinese and Asian markets from December 2019,
the COVID19 crisis has spread widely to all stock markets from the end
of February 2019. This crisis has generated stock market movements
of magnitude explained by a lack of visibility on the real systemic
effects generated by a prolonged confinement and, consequently, on
the performance levels of companies for future accounting years. Many
companies, out of natural or constrained precautionary reasons, have
decided to review their dividend payment policy, either reduced or quite
simply canceled. Based on all the SBF120 companies in the Parisian
market, we are working on two populations of companies: a first having
decided to cancel the payment of dividends for the 2019 financial
year and another having maintained or reduced them. Considering
the importance of the informational content related to the dividend
distribution policy, we hypothesize that the signal sent to the markets is
fundamentally different depending on the type of decisions taken. After
March 27 and the state's unprecedented involvement in the debate, the
announcement of the dividend revision may simply be standard practice
with no effect on investor behavior. The results we have achieved
tend to show that the intervention of the State and, to a certain extent
that of supranational institutions (the ECB) on March 27, tempered
the behavior of financial players when the revision was announced.
dividends paid. Over the entire period, shareholders tended to welcome
the payout announcements (even reduced ones), but more pronounced
and statistically significant after March 27. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RSG_307_0099 (accès réservé) |