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Titre Des résistances à la transparence ? : Débattre et légiférer sur les fonds privés des députés en France et en Allemagne
Auteur Martin Baloge
Mir@bel Revue Politiques de communication
Numéro no 15, automne 2021
Page 81-108
Résumé Au début des années 2010, la France et l'Allemagne sont confrontées à deux scandales politiques concernant les activités financières privées d'élus de premier plan : Jérôme Cahuzac, alors ministre délégué au Budget et Peer Steinbrück, candidat SPD à la chancellerie. Dans les deux cas, ces affaires vont faire évoluer la législation en matière de transparence politique. Cet article cherche à mieux comprendre, grâce à la comparaison, les conditions de mise en discussion des usages (illégaux dans un cas et légaux dans l'autre) de l'argent par les élus, au sein du Bundestag et de l'Assemblée nationale. Nous nous concentrons sur la question des rapports à l'argent par les élites politiques dans les deux pays, aux conditions de mise à l'agenda de ce thème, et aux modalités du débat public en nous concentrant sur les oppositions aux dispositifs votés dans les deux assemblées. L'étude montre qu'en dépit d'un problème public similaire, les débats ne se déroulent pas de la même manière, du fait de majorités politiques différentes. De plus, les tenants d'une transparence limitée se trouvent au sein des partis comptant le plus d'élus poursuivant une activité parallèle à leur mandat, c'est-à-dire à droite (CDU/CSU, FDP, Les Républicains), qui mobilisent différents registres argumentatifs pour limiter la portée des textes votés.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In the early 2010s, France and Germany faced two political scandals concerning the private financial activities of leading elected officials: Jérôme Cahuzac, then junior minister for the budget; and Peer Steinbrück, SPD candidate for the chancellery. In both situations, these cases would go on to change the legislation on political transparency. This article seeks to better understand, through a comparison, the conditions under which the uses (illegal in one case and legal in the other) of money by elected officials in the Bundestag and the National Assembly are discussed. We focus on the relationship to money of the political elites in the two countries, the conditions for putting this issue on the agenda, and the modalities of public debate by concentrating on the opposition to the policies voted on in the two assemblies. The study shows that despite a similar public problem, the debates did not unfold in the same way, due to different political majorities. Moreover, those in favor of limited transparency could be found within the parties with the most elected officials who pursued an activity parallel to their mandate, i.e., those on the right (CDU/ CSU, FDP, Les Républicains), who mobilized different argumentative registers to limit the scope of the texts voted on.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PDC_015_0081 (accès réservé)