Contenu de l'article

Titre La restructuration des dettes souveraines : savoir naviguer en des eaux agitées
Auteur Pierre Cailleteau, Thomas Lambert
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 141, 1er trimestre 2021 La dette dans les pays émergents et en développement
Rubrique / Thématique
La dette dans les pays émergents et en développement
Page 241-254
Résumé Avec la pandémie de Covid-19, les dettes publiques vont atteindre des niveaux sans précédent dans le monde, et de nombreux pays éprouvent déjà des difficultés à faire face à leurs échéances. L'avenir de nos sociétés dépendra de la capacité des gouvernements à supporter de tels niveaux d'endettement ou, le cas échéant, à penser les stratégies appropriées pour les réduire. Les États sont en réalité inégaux devant de la dette, certains d'entre eux pouvant parfaitement supporter une dette pesant près de deux fois le PIB lorsque d'autres sont acculés au défaut avec des ratios d'endettement nettement moindres. L'action des banques centrales joue un très grand rôle pour expliquer ce phénomène. Pour mesurer les risques de crise de la dette, d'autres indicateurs sont donc plus pertinents qu'une simple mesure du stock rapporté au PIB. La capacité à refinancer la dette et le poids de la charge d'intérêt dans le budget sont des indicateurs clés. Lorsqu'une restructuration de la dette devient inéluctable, les pays en développement sont confrontés à un paysage nouveau dans lequel les acteurs traditionnels – comme le Club de Paris – ne jouent plus le premier rôle. Il convient donc de réfléchir à des initiatives permettant de recréer un cadre international efficace favorisant des processus de restructuration ordonnés.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais With the Covid-19 pandemic, public debts will reach unprecedented levels around the world, and many countries are already struggling to meet their obligations. The future of our societies will depend on the ability of governments to support such levels of debt, or, if need be, to devise appropriate strategies to reduce them. Governments are unequal in terms of debt, with some of them perfectly able to support a debt weighing almost twice the GDP when others are forced into default with significantly lower debt ratios. The actions of central banks play a very large role in explaining this phenomenon. To measure the risks of a debt crisis, other indicators are therefore more relevant than a simple measure of the stock compared to GDP. The ability to refinance debt and the weight of the interest burden on the budget are key indicators. When debt restructuring becomes inevitable, developing countries face a new landscape in which traditional players - like the Club de Paris - no longer play the leading role. It is therefore necessary to reflect on initiatives to recreate an effective international framework promoting orderly restructuring processes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_141_0241 (accès réservé)