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Titre Continuation, imbrications et écarts : liens entre la défense des droits LGBTQI+ et la lutte contre le VIH/sida en Tunisie
Auteur Marta Luceño Moreno
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 25, 2021 Dossier : Face au VIH/sida
Rubrique / Thématique
Dossier : Face au VIH/sida
Page 59-78
Résumé En Tunisie, comme dans les autres pays de la région, les espaces de lutte contre le VIH/sida ont constitué des lieux de sociabilisation, de formation et d'élaboration de réseaux pour les personnes LGBTQI+. Toutefois, après la révolution de 2011, une reconfiguration des espaces militants voient le jour, avec la naissance d'associations et de collectifs qui défendent la cause LGBTQI+ selon une approche plus identitaire. Ces dernières coexistent avec les associations de lutte contre le VIH/sida qui privilégient l'approche sanitaire. L'article propose d'examiner les tensions et les écarts entre ces pôles associatifs, ainsi que leurs recoupements. Sur la base d'entretiens réalisés entre 2018 et 2020 auprès de responsables et de membres d'associations ou de collectifs en Tunisie, l'auteure aborde deux moments distincts : le premier relate l'histoire de la lutte contre le VIH/sida avant la révolution de 2011 ; le second explore les rapports postrévolutionnaires entre la mouvance de lutte contre le VIH/sida et la communauté LGBTQI+. En effet, le contexte de transition démocratique et l'implication de bailleurs de fonds internationaux qui soutiennent la cause LGBTQI+, a permis une plus grande affirmation identitaire. Cette visibilité relative est plus facilement saisissable dans la capitale que dans le reste du pays, mais partout les équilibres se négocient entre les diverses associations qui continuent d'œuvrer pour promouvoir la lutte contre le VIH/sida auprès des instances officielles.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In Tunisia, as in other countries in the region, the spaces for the fight against HIV/AIDS have been places of socialization, training and network development for LGBTQI+ people. However, after the 2011 revolution, a reconfiguration of activist spaces emerged, with the birth of associations and collectives that defend the LGBTQI+ cause with a more identity-based approach. The latter coexist with associations fighting against HIV/AIDS, which emphasize a public health approach. The article will examine the tensions and gaps between these two poles, as well as their overlaps. Based on interviews conducted between 2018 and 2020 with leaders and members of associations or organisations in Tunisia, the author discusses two distinct moments: the first relates the history of the fight against HIV/AIDS before the 2011 revolution; the second explores the post-revolutionary relationship between the movement against HIV/AIDS and the LGBTQI+ community. Indeed, the context of democratic transition and the involvement of international donors who finance the LGBTQI+ cause, has allowed for greater identity affirmation. This relative visibility is easier to grasp in the capital than in the rest of the country, but everywhere, negociations are occuring between the various associations who continue to fight for greater information in order to curb the HIV/AIDS epidemics.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/anneemaghreb/7864