Titre | L'asile contre la santé ? Vie et mort des homosexuels sénégalais réfugiés en Mauritanie | |
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Auteur | Christophe Broqua, Gabrièle Laborde-Balen, Agathe Menetrier, Djamil Bangoura | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | no 25, 2021 Dossier : Face au VIH/sida | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Face au VIH/sida |
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Page | 95-112 | |
Résumé |
Au Sénégal, où les actes « contre nature avec un individu de son sexe » sont passibles d'une peine de prison, les homosexuels vivent dans la peur d'une dénonciation et sont régulièrement victimes de violences et de discriminations. Cette situation qui s'aggrave d'années en années depuis la fin de la décennie 2000 les conduit à s'exiler dans des pays voisins : en Mauritanie, certains obtiennent le statut de réfugié auprès du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et parfois une « réinstallation » en Europe ou en Amérique du Nord au bout d'un long parcours administratif fait d'attente et de doutes. Parmi les demandeurs d'asile installés à Nouakchott, beaucoup sont infectés par le VIH et certains en meurent en dépit de la disponibilité gratuite des traitements antirétroviraux. Cet article propose une analyse des circonstances qui participent à la dégradation, parfois létale, des conditions de santé de certains homosexuels sénégalais en exil en Mauritanie. Il apparaît que non seulement le dispositif de l'asile ne réussit pas à assurer la sécurité et la santé de tous ceux qui s'en remettent à lui mais qu'il les expose, de surcroît, à des risques sanitaires accrus qui conduisent parfois à la mort. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In Senegal, where acts “against nature with an individual of the same sex” are punishable by prison, gay men live in fear of denunciation and are regularly victims of violence and discrimination. This situation, which has worsened year after year since the end of the 2000s, has led them to seek exile in neighboring countries. In Mauritania, some obtain refugee status from the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and sometimes “resettlement” in Europe or North America after a long administrative process awaited in doubt. Many of the asylum seekers in Nouakchott are infected with HIV and some are dying from it despite the free availability of antiretroviral treatment. This article analyzes the circumstances that contribute to the deterioration, sometimes lethal, of the health conditions of some Senegalese gay men in exile in Mauritania. It appears that not only does the asylum system fail to ensure the safety and health of all those who rely on it, but it also exposes them to increased health risks that sometimes lead to death. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/anneemaghreb/7949 |