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Titre Pourquoi les projets d'aménagement portuaire suscitent moins d'opposition et de recours que les projets d'autoroutes et de LGV ?
Auteur Geneviève Zembri-Mary
Mir@bel Revue L'Espace Politique
Numéro no 42, 2020/3 Frontières et souveraineté : quelles déclinaisons américaines ? + Varia
Rubrique / Thématique
Varia 2021
Résumé Les conflits autour des projets de construction et d'extension des infrastructures de transport sont classiques, mais diffèrent selon les modes. Cet article a pour objet d'analyser les raisons pour lesquelles la contestation des associations et du public autour des projets portuaires est moins forte et a moins de conséquences sur ces derniers (retard, surcoût, annulation, recours, modification, etc.) que dans le cas des projets de LGV et d'autoroutes. En effet, il n'y a pas de publication qui fasse d'analyse simultanée des trois modes sur la question du conflit et de la contestation, qui prenne en compte les nouvelles modalités de participation issues des textes de 2008 et de 2011, et qui traite de l'impact de la participation et des conflits sur le projet. Cet article repose sur trois hypothèses : les motifs de la contestation semblent être différents entre les modes ; les formes et l'intensité de la mobilisation semblent être différentes ; les conséquences de la contestation pour le projet semblent être différentes. Ces conséquences peuvent être assimilées à des risques potentiels en management de projet. La première partie dresse un état de l'art des recherches sur la participation et les conflits. La deuxième partie expose la méthodologie. Huit projets de transport ont été analysés au moyen de trois indicateurs : les motifs de contestation ; les formes et l'intensité de la mobilisation ; les conséquences possibles pour le projet. La troisième partie analyse les différences constatées entre chaque mode. Les résultats de la partie 4 expliquent que les contestations ont moins de conséquences pour les projets portuaires par rapport à d'autres modes du fait de l'attachement des habitants au site, des emplois créés, de la difficulté pour les associations à évaluer les impacts environnementaux des constructions sur le milieu marin (ce qui leur permet plus difficilement de faire un recours) et du périmètre des projets.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Conflicts regarding transport infrastructure projects are usual, but they seem different according to the mode. The purpose of this article is to analyze the reasons why the disputes regarding seaports projects are less strong and have less consequences on them (delay, additional cost, cancellation, appeal, modification, etc.) than in the case of highways and high-speed lines projects. Indeed, there is no publication which draws a comparative analysis of the three modes on conflicts and protests, which takes into account the new modes of participation resulting from the texts of 2008 and 2011, and which addresses the impact of participation and conflicts on the project. This article is based on three hypotheses: reasons which might explain protests seem to be different between the modes; the forms and intensity of mobilization appear to be different; the consequences of the challenge for the project seem to be different. These consequences can be assimilated to potential risks in project management. The first part provides a state of the art of research on participation and conflict. The second part presents the methodology. Eight transport projects were compared using three indicators: the grounds for contestation; the forms and intensity of mobilization; the possible consequences for the project. The third part analyzes the differences observed between each mode. The results of part 4 explain that disputes have fewer consequences for seaport projects compared to other modes because of attachment of inhabitants to the site, jobs created, difficulty for associations to assess the impact of construction on marine environment (which allows less easy to appeal) and the perimeter of projects.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/espacepolitique/9258