Titre | Germanité, identité, religiosité ? Le Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) au prisme des religions | |
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Auteur | Valérie Dubslaff | |
Revue | Revue d'Allemagne | |
Numéro | Tome 53, N° 1, janvier-juin 2021 Femmes au pouvoir dans l'espace germanophone (XVIIIe-XXIe siècle) | Nation et religions dans le discours des partis d'extrême droite au sein de l'espace germanique | |
Rubrique / Thématique | Nation et religions dans le discours des partis d'extrême droite au sein de l'espace germanique |
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Page | 209-222 | |
Résumé |
Se disant « religieusement neutre », le NPD ne cesse pourtant, dans sa propagande, de se référer à la question religieuse et aux religions, surtout pour les rejeter, lui qui depuis les années 1990 base son nationalisme sur une idéologie völkisch. Devenue, au fil des années, une forme d'ersatz religieux, cette idéologie commande son rapport aux religions monothéistes, toutes pareillement jugées « étrangères » et « anti-allemandes », « invasives » et donc « néfastes » quand elles sont pratiquées en Allemagne. Face à la menace de « déculturation » que feraient planer le judaïsme, le christianisme ou l'islam, le parti néonazi prône le retour à une identité germanique « originelle ». Il affirme, ce faisant, de plus en plus ouvertement son adhésion à une culture païenne qu'il présente comme « historiquement » ou « naturellement » allemande. Ainsi mis au service de son idéologie, le paganisme lui permet d'affirmer son opposition fondamentale aux principes et valeurs démocratiques en vigueur en Allemagne fédérale. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Despite its official self-definition as a “religiously neutral” party, the NPD has been putting religious issues at the forefront of its propaganda. The neo-Nazi party, which has been committed to a völkisch nationalism since the 1990s, fundamentally rejects monotheistic religions. It regards them as “foreign”, “anti-German”, “invasive” and “harmful” whenever practised in Germany. In contrast to an allegedly threatening religious “deculturation” by Judaism, Christianity or Islam, the party pleads for a return to a primordial Germanic identity, which it traces back to pagan culture characterised by a “historical” and “natural” evolution. The NPD's ideological use of neo-pagan elements underpins its fundamental oppositional discourse against the democratic principles and values that apply in the Federal Republic of Germany. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/allemagne/2713 |