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Titre La parole perdue. Sur les sciences occultes dans la seconde moitié du XIXe siècle
Auteur Giordana Charuty
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 32, 2021 Livres sorciers
Rubrique / Thématique
dossier Livres sorciers
Page 24-47
Résumé Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les adeptes d'une « Haute Magie » se réclament de traditions intellectuelles et religieuses oubliées, disqualifiées et redécouvertes à travers une pratique et un savoir de bibliophile. Cet article examine la constellation de figures autour du « mage » Stanislas de Guaita (1861-1897) qui revendique cette part maudite de la raison à partir de l'édification d'une très précieuse collection de textes renaissants et modernes. Tous partagent un même souci de réappropriation du passé de tous les livres, manifestent la même passion pour la diversité des signes et des codes graphiques, et se posent en fondateurs de multiples ordres et sociétés secrètes. Rétablir la dimension concrète de formes de vie placées sous le signe distinctif de la « Haute Magie » conduit à explorer la recomposition de rôles rituels en attente d'interprétation et à interroger les registres expressifs ainsi que les déplacements dans la littérature d'une forme paradoxale de primitivisme religieux.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the second half of the 19th century, followers of a “High Magic” identified with intellectual and religious traditions that had been forgotten, disqualified, and then rediscovered through bibliophilic practices and knowledge. This article examines the constellation of figures surrounding “magician” Stanislas de Guaita (1861-1897), who made this dark side of reason his by edifying an extremely rich collection of Renaissance and Modern texts. All these figures shared a same concern for the re-appropriation of the past of all books, had the same passion for the diversity of signs and graphic codes, and presented themselves as founders of multiple secret orders and societies. Restoring the concreteness of life forms that are placed under the distinctive sign of “High Magic” leads to explore the re-composition of ritual roles awaiting to be interpreted and to question expressive registers as well as the displacing, in literature, of a paradoxical form of religious primitivism.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/gradhiva/5318