Titre | De la Grande Guerre à la National Recovery Administration (1917-1935) : Les arguments en faveur d'une concurrence régulée dans les États-Unis de l'entre-deux-guerres | |
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Auteur | Thierry Kirat, Frédéric Marty | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 171, janvier 2021 Centenaire de la promulgation du Traité de Versailles (1920-2020) | |
Rubrique / Thématique | Partie 4. La reconstruction |
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Page | 239-275 | |
Résumé |
L'expérience de l'économie de guerre a renforcé aux États-Unis l'influence d'arguments en faveur d'une concurrence organisée. Étendant les prescriptions du management scientifique des firmes à l'ensemble de l'économie, cette approche visait leur coordination par des échanges d'informations. Cette dernière était vue à la fois comme une nécessité en termes d'efficacité économique et de réponse aux fluctuations cycliques. Une telle perspective conduisait à réduire drastiquement la portée des règles de concurrence. Cependant, des propositions faites lors de la crise de 1929 conduisirent à reproduire en temps de paix l'expérience de l'économie de guerre au risque de mener l'économie américaine à une cartellisation sous l'égide de l'État fédéral. Elles furent rejetées par le Président Hoover pourtant défenseur dans les années 1920 d'un modèle de concurrence régulée. Ces projets furent paradoxalement repris par le Président Roosevelt dans le cadre du premier New Deal. Cet article traite des arguments qui furent avancés pour s'abstraire des règles de concurrence et explique pourquoi l'administration démocrate décida finalement de revenir à une activation résolue du Sherman Act. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The experience of the war economy in the United States has reinforced the influence of arguments in favour of managed competition. Extending the claims of scientific management to the economy as a whole, this approach aimed at the coordination of firms through the exchange of information, which was seen as a necessity in terms of both economic efficiency and responses to cyclical fluctuations. Such a prospect led to a drastic reduction in the application of competition rules. However, the proposals that emerged during the 1929 crisis, which led to the reproduction in peacetime of the war economy experience at the risk of leading the American economy to cartelization under the umbrella of the federal state, were rejected by President Hoover, despite his defence in the 1920s of a model of regulated competition. Paradoxically, President Roosevelt resumed these projects within the framework of the First New Deal. This article deals with the arguments that were put forward to evade the competition rules and explains why the Democratic administration finally decided to return to a strict voluntary enforcement of the Sherman Act. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_171_0239 |