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Titre Partie II. Le temps de la reprise : Perspectives 2021-2022 pour l'économie française
Auteur , Éric Heyer, Xavier Timbeau
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Numéro no 172, juin 2021 Perspectives économiques 2019-2021
Rubrique / Thématique
Prévision
Page 147-190
Résumé En France, sur la base du calendrier sanitaire annoncé par le gouvernement, la croissance du PIB serait de +5 % en moyenne annuelle en 2021, la consommation des ménages et des administrations publiques rebondirait de 4 % et l'investissement de 7 %. La contribution extérieure serait positive en 2021, compensant la moitié des pertes extérieures encaissées en 2020. Fin 2021, le niveau d'activité serait inférieur de 1 % à son niveau observé au quatrième trimestre 2019.En 2021, les branches les plus affectées par le choc sont l'hôtellerie-restauration, les services de transport, la fabrication de matériels de transport, la cokéfaction-raffinage et les services aux ménages qui représentent 12 % du PIB mais contribuent à 60 % des pertes d'activité.Sur la période 2020-2021, les entreprises encaisseraient près de 90 milliards de pertes dans leurs fonds propres. Les administrations publiques absorberaient environ 80 % de la perte de revenu totale de l'économie sur les années 2020-2021. Enfin l'« épargne-Covid » des ménages, accumulée sur deux ans, va représenter environ 160 milliards, soit plus de 10 points de leur revenu annuel.Les prévisions pour 2022 dépendent de manière cruciale de l'utilisation de l'« épargne-Covid » accumulée par les ménages. Dans un scénario où 20 % de ce surplus d'épargne est consommé, la croissance française serait de 6 % en 2022, le taux de chômage à 8,7 % et la dette à 115 % du PIB. Dans le cas où cette « épargne-Covid » n'est pas du tout consommée, le taux de croissance serait de 4,3 %, le taux de chômage de 9,4 % et la dette publique à 117 % du PIB en 2022.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Based on the French government's announced health timetable, average annual GDP growth in 2021 will be +5%, with household and government expenditure rebounding by 4% and investment by 7%. The external contribution will be positive in 2021, which would offset half of the external losses incurred in 2020. At the end of 2021, the level of activity would be 1 percent below the level observed in the fourth quarter of 2019.In 2021, the branches most affected by the shock were hotels and restaurants, transport services, the manufacture of transport equipment, coking and refining, and household services, which account for 12 percent of GDP but 60 percent of the losses in activity.Over the period 2020-2021, company own funds will have been slashed by nearly 90 billion euros. The government as a whole will have absorbed about 80% of the total loss of income in the economy over the years 2020-2021. Finally, household "Covid-savings", which have accumulated over two years, will account for about 160 billion euros, or more than 10 percentage points of household annual income.The forecast for 2022 depends crucially on how the "Covid-savings" built up by households are used. In a scenario where 20 per cent of this surplus savings is consumed, French growth would be 6 per cent in 2022, the unemployment rate 8.7 per cent and the public debt 115 per cent of GDP. If this "Covid-savings" were not to be consumed at all, then in 2022 the growth rate would be 4.3 percent, the unemployment rate 9.4 percent and public debt 117 percent of GDP.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_172_0147