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Titre Desarticular el indigenismo oficial. Miradas al Instituto Nacional Indigenista (1940-1960)
Auteur Paula López Caballero
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 95, 2020 Relire l'indigénisme aujourd'hui. Sources, pratiques, acteurs
Rubrique / Thématique
Dossier. Relire l'indigénisme aujourd'hui. Sources, pratiques, acteurs
Résumé Le terrain comme un lieu productif pour l'analyse historique est rarement interrogé, malgré sa centralité, autant pour la discipline anthropologique que pour la mise en place des politiques indigénistes. Dans cet article, j'explore un ensemble de cahiers de terrain ethnographiques élaborés pour l'Institut national indigéniste entre 1948 et 1960 dans différentes régions du Mexique. Sur la base de ce corpus, « à ras de terre », sur le terrain, il est possible de reconstruire une histoire de l'indigénisme et de l'anthropologie qui, au lieu d'examiner leurs doctrines, programmes ou résultats, fasse lumière sur les mécanismes, les acteurs et les contradictions ayant conditionné la reproduction de ce projet institutionnel. Ce regard « capillaire » sur l'institution permet de problématiser ce que j'appelle l'« archive indigéniste », c'est-à-dire le système de discursivités que cette institution a stabilisé au fil du temps. En disloquant ainsi les rhétoriques institutionnelles à partir du terrain, je prétends offrir, en dernière instance, une ethnographie de l'État.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Despite its centrality for the discipline of anthropology and for the practice of indigenista policy, the ‘field' has rarely been interrogated as a productive site of historical analysis. In this article I explore a set of ethnographic fieldnotes produced for the Instituto Nacional Indigenista between 1948 and 1960 in different parts of Mexico. I show that these documents allow us to reconstruct another history of indigenismo and anthropology. One that does not start out from their doctrines, programs and outcomes, but rather focuses on the mechanisms, actors and contradictions that condition the construction and reproduction of this institutional project, but down at the bottom, in the field. This ‘capilary' gaze on the institution allows me to problematize what I call the ‘indigenista archive', that is, the system of discursivities that this institution was in the process of consolidating. Thus by using the field to disarticulate these institutional narratives, I intend to offer, in the last analysis, an ethnography of the State.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/cal/12410