Titre | Pour une géographie des situations problématiques | |
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Auteur | Yves-François Le Lay, Emeline Comby | |
Revue | Annales de géographie | |
Numéro | no 741, 2021/5 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 5-29 | |
Résumé |
Les sciences humaines et sociales utilisent le terme de situation pour désigner le réseau évolutif de relations enchevêtrées et les interactions transformatrices qu'une entité entretient avec un assemblage hétérogène d'éléments abiotiques, biotiques et anthropiques. Sans prétendre à l'exhaustivité, cet article a pour objectif d'identifier quelques jalons qui permettent de constituer un cadre théorique pour penser les situations problématiques en géographe. Les influences proviennent non seulement des écrits anglophones associés à la philosophie pragmatiste (Dewey et Mead) et à la sociologie interactionniste (Becker, Blumer et Goffman), mais aussi des éclairages de l'existentialisme (Marcel, Sartre et Jaspers), de l'Internationale situationniste (Debord) et de la philosophie de l'instauration (Souriau). Pour chacun de ces jalons, un exemple emprunté à la géographie de l'eau permet de montrer comment s'incarnent et se nouent les principes théoriques dans des situations particulières. Le croisement de ces différentes approches peut aider les géographes à traiter les situations problématiques de manière à la fois plus humaine, plus qu'humaine et plus-que-représentationnelle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Humanities and social sciences use the word situation to point out the evolving network of intertwined relationships and transformative interactions that an entity maintains with a heterogeneous assemblage of abiotic, biotic, and anthropogenic elements. Without claiming to be exhaustive, this article aims to identify some milestones that help us to introduce a theoretical framework. As geographer, we use it to analyze some problematic situations. Our influences come not only from English-language writings associated with pragmatism in philosophy (Dewey and Mead) and interactionism in sociology (Becker, Blumer, and Goffman), but also from the insights of existentialism (Marcel, Sartre, and Jaspers), Situationist International (Debord), and the philosophy of instauration (Souriau). For each of these milestones, we use a case study based on a geography of water to show how theoretical principles are embodied and interwoven in specific situations. The overlap of these different approaches can help geographers to deal with problematic situations in a more human, more-than-human, and more-than-representational ways. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AG_741_0005 (accès réservé) |