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Titre L'appropriation de la figure du zombie dans le cinéma coréen
Auteur Antoine Coppola
Mir@bel Revue Sociétés
Numéro no 152, 2021/2 Sécurité des territoires
Rubrique / Thématique
Marges
Page 115-126
Résumé L'acclimatation de la figure du zombie dans le cinéma sud-coréen s'est confrontée à un imaginaire horrifique traditionnel réfractaire. Pourtant, les zombies se sont peu à peu imposés avec des films à succès qui ont touché un large public à partir des années 2010 (Train to Busan, Peninsula). La coréanisation du zombie n'est cependant sans effets : en reproduisant le passage, réalisé en Occident, du zombie transcendantal (liés aux esprits de la métaphysique) au zombie immanent (corporalisé et « naturalisé ») pouvant être utilisé comme métaphore au service d'une critique sociale (clivages sociaux, aliénations industrielle et communicationnelle), un changement de paradigme de l'imaginaire coréen se fait jour. La famille, particulièrement mise en scène dans ces films, et sa sacralisation traditionnelle sont particulièrement touchées. Au-delà de son caractère subversif au niveau socio-politique, le zombie coréen, dans sa nouvelle nature, après être passé par une forme hybride avec le fantôme traditionnel, annonce un être futuriste post-humain, issu de l'homme mais sans l'humanité.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The acclimatization of the zombie figure in South Korean cinema initially faced resistance from the traditional horror imaginary. However, since the 2010s, zombies have gradually established themselves with successful films that have reached a wide audience (Train to Busan, Peninsula). Nevertheless, the Koreanization of the zombie is not without an impact: by reproducing the shift, already made in the West, from the transcendental zombie (linked to the spirits of metaphysics) to the immanent zombie (corporealized and “naturalized”) that can be used as a metaphor in the service of a social critique (social divisions, industrial and communicational alienations), a paradigm shift of the Korean imaginary is emerging. The family, a particular focus in these films, and its traditional sacralization are particularly affected. Beyond its subversive character at the socio-political level, the Korean zombie, in its new form, after going through a hybrid form with the traditional ghost, signals a post-human futuristic being, derived from humans but without humanity.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOC_152_0115 (accès réservé)